Si le taux d’accidentologie lié à la consommation de produits stupéfiants et de médicaments a baissé depuis quelques années, il a connu une hausse en 2018. C’est ce que révèle une enquête réalisée par l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (ASFA). Son directeur général, Christophe Boutin, reconnaît que la situation est particulièrement inquiétante. En 2018, les agents chargés de sécuriser les autoroutes ont enregistré 132 accidents de la circulation, avec 11 blessés dans leur rang, contre 14 patrouilleurs touchés en 2017. En dépit de cette légère diminution, les accidents routiers ayant entraîné des décès suite au manque de vigilance se sont accrus de 13,6 % l’année dernière. Les problèmes d’inattention y afférents peuvent avoir été causés par les effets des médicaments, de la drogue ou de l’alcool. Le manque de sommeil et la fatigue ne sont pas en reste. Christophe Boutin qui dirige l’association réunissant les exploitants d’autoroutes en France, parle de problème générationnel. Une proportion considérable d’accidents mortels aurait été provoquée par de jeunes automobilistes Les jeunes auraient été impliqués dans 50 % des accidents mortels engendrés par le dépassement de la vitesse maximale autorisée en 2018. C’est ce qui ressort des chiffres de l’ASFA. La proportion de jeunes concernés par une conduite qui pourrait être qualifiée de dangereuse demeure la même. Il peut par exemple s’agir d’une désobéissance aux règles concernant les distances de sécurité prévues par le Code de la route. Pour sa part, la proportion de jeunes ayant provoqué un accident de la route après avoir consommé des médicaments, de la drogue ou des boissons alcoolisées s’établit à deux sur cinq. Il faut savoir que les automobilistes qui ont entre 18 et 34 ans sont responsables de 30 % des accidents mortels de la circulation. Or, cette population constitue 18 % seulement des usagers de la route. Le nombre d’accidents liés au manque d’attention reste préoccupant Outre l’usage d’appareils mobiles au volant, la fatigue a été, en 2018, à l’origine de 18,6 % des accidents ayant ôté la vie à une personne au moins. Cet état peut être la résultante d’une nuit blanche (ou tout simplement d’un sommeil insuffisant), ou du décalage horaire. Mais ce sont les accidents mortels issus de la prise de produits euphorisants (22,9 % en 2018) qui inquiète surtout l’ASFA. D’ailleurs, les conducteurs dotés d’un tel passif pourraient devoir s’acquitter d’une prime particulièrement importante à en croire les tarifs affichés par un quelconque comparateur assurance auto.