Pour les constructeurs automobiles, il n’est plus question de brider sur la production de modèles à énergie propre. Une étude récente a en effet permis de constater qu’ils ont décidé d’accélérer le rythme. Et d’après l’auteur de cette enquête, cette décision est étroitement liée aux normes européennes d’émission de gaz à effet de serre. L’ère est désormais à la production de véhicules répondant aux exigences européennes en matière d’émission de CO2. C’est ce qui ressort de l’enquête récente initiée par la fédération d’ONG Transport & Environment. À travers cette étude, l’on peut constater que les constructeurs vont produire davantage de modèles à énergie propre. Entendons par-là l’électrique, l’hybride rechargeable ou la motorisation à hydrogène. Dans le lot, l’hybride est voué à prendre les devants pour être produit en plus grand nombre que les autres. Différentes raisons expliquent ce choix ne serait-ce que d’énumérer le penchant de la clientèle sur cette catégorie rien que sur le territoire français. La ruée vers les véhicules propres enclenchée Avec plus d’une année en avance, les fabricants automobiles se préparent déjà à l’entrée en vigueur des normes européennes en matière d’émission de gaz à effet de serre. La preuve en est qu’ils sont nombreux à décider de se concentrer davantage sur la production de véhicules à énergie verte. À Lucien Mathieu, analyste chez Transport & Environment d’ajouter : Les nouveaux standards CO2 causent un changement de paradigme chez les constructeurs, car pour atteindre les objectifs, ils doivent vraiment vendre ces véhicules aux consommateurs. Lucien Mathieu Et en parlant d’acheteurs, ces derniers s’intéressent davantage à ces nouveaux spécimens pour différentes raisons comme les avantages liés à la fiscalité ou à l’assurance auto ou encore la gratuité en matière de stationnement. Mais pour en revenir aux constructeurs, dès 2021, ces exigences les obligent à créer des modèles n’émettant pas plus de 95 g/km de CO2 au risque de payer une amende colossale. À noter que quatre ans après, ils devront encore améliorer leur performance en réduisant de 15% ce seuil pour le rabaisser encore plus en 2030 à hauteur de 37,5%. Soit, des objectifs difficiles, voire impossibles à atteindre à travers les voitures thermiques. D’où l’actuelle ruée vers la création de véhicules propres. L’enquête de la fédération d’ONG Transport & Environment en offre la preuve en faisant valoir que désormais le nombre des modèles de ce genre mis en vente sur le marché se multipliera d’une façon considérable. Du côté des 100% électriques par exemple, ils passeront de 30 à 100 d’ici 2021 et dépasseront la barre des 200 avec les hybrides rechargeables. Ce qui se traduit par une accélération de la production qui atteindra les 4 millions d’unités chaque année en 2025 pour une part élevée à 22% sur le marché européen de l’automobile. Et il faut dire que divers atouts viendront appuyer l’accomplissement de ces objectifs ne serait-ce que de citer : Les coûts à l’achat qui se retrouveront au même niveau que ceux des thermiques ; L’amélioration de l’autonomie à travers des batteries plus performantes qui devraient afficher une moyenne de 60 kWh contre 50 kWh ; L’hybride ouvrira la voie Désormais, l’heure est à la production de voitures à énergie verte. Et si l’on croit les données de la fédération d’ONG Transport & Environment, l’on peut facilement prétendre que l’hybride ouvrira la voie à cette tendance. Avec 49 modèles inédits mis en vente dès 2020 contre 33 pour les autres, ces derniers s’attirent en effet la préférence des constructeurs. À Lucien Mathieu d’expliquer ce choix : Encore favorisés par le cycle d’homologation WLTP et nécessitant moins de dépenses de développement qu’un véhicule 100 % électrique, ces dispositifs vont trouver leur place à bord de voitures thermiques classiques. Lucien Mathieu Et en observant les consommateurs, il faut dire que ces véhicules attirent l’attention auprès des particuliers et des entreprises. L’engouement des entrepreneurs français pour ces modèles est un exemple pour leur permettre d’effectuer un bon vertigineux de 18,4% propulsant leur part du marché auprès des flottes de passer à 2,2% si ce niveau est de 1,4% pour l’électrique. Le baromètre à l’origine de ces données soutient même que les gestionnaires sont nombreux (41%) à envisager leur intégration dans leur parc automobile dans les trois mois à venir. À noter qu’ils sont 34% à opter pour l’électrique et 29% pour l’hybride rechargeable. Quoi qu’il en soit, les 100% électriques ne sont pas en reste notamment au niveau mondial en affichant une croissance non négligeable au premier semestre de cette année en matière de vente. Dans ce sens, ils excellent aux Pays-Bas en effectuant un saut de 122% pour 20 000 unités vendues. Respectivement 52%, 41%, 38%, 22% et 20% pour la Chine, l’Allemagne, la France ainsi que la Norvège et les États-Unis.