Le gouvernement vient d’adopter une nouvelle mesure qui réduit l’âge minimum pour se présenter à l’examen du permis de conduire à 17 ans. Cette disposition vise à rendre le permis plus accessible, et surtout moins cher. Elle permet notamment de diminuer le délai de passage aux examens et de réduire les cours à suivre en auto-école. Pour passer leur permis, les jeunes Français ont deux possibilités. Ils peuvent attendre leur majorité. Tout comme ils peuvent suivre un programme d’apprentissage anticipé (AAC), qui permet d’accéder à la formation dès l’âge de 15 ans et de se présenter aux épreuves pratiques à 17 ans et demi. Aujourd’hui, la nouvelle réforme change l’âge minimum de passage aux examens à 17 ans. Néanmoins, le candidat doit toujours attendre sa majorité pour pouvoir conduire seul. Par cette nouvelle mesure, le gouvernement cherche à réduire les dépenses engagées pour l’obtention du permis. Mais concrètement, comment cette réforme permettra-t-elle de diminuer les frais à la charge du candidat ? Dix heures de simulation avant l’examen Ce sont principalement les heures passées en auto-école qui rendent le prix du permis plus cher pour les candidats. Il est davantage plus coûteux lorsque ceux-ci enchaînent les échecs et doivent payer des heures supplémentaires, en plus des vingt heures obligatoires. ImportantAfin de réduire le coût du permis, le gouvernement adopte ainsi trois nouvelles mesures qui permettent d’augmenter les chances de réussite aux examens et de diminuer les heures de cours. L’une d’elles préconise le développement de l’apprentissage avec un simulateur. Les autorités estiment en effet que la simulation est une méthode efficace pour apprendre à conduire et favorise la réussite à l’examen pratique. Désormais, le candidat doit donc s’entraîner pendant dix heures avec un simulateur, alors qu’il fallait cinq heures d’apprentissage auparavant. D’ailleurs, en optant pour un simulateur, les auto-écoles n’auront plus à mobiliser un véhicule ni à utiliser leur assurance. Cela permet de réduire le coût engagé par celles-ci, et devrait avoir le même effet auprès des candidats. Ainsi, les économies que ces derniers peuvent réaliser grâce à la simulation de conduite sont estimées à 135 euros. Bon nombre d’auto-écoles utilisent déjà le simulateur en France. Les autorités envisagent également de proposer une fiscalité avantageuse aux structures qui ne l’ont pas encore adopté afin de les inciter à s’en servir. Conduite autonome à partir de 18 ans En plus de développer l’apprentissage par simulateur, les autorités visent également à promouvoir l’apprentissage anticipé à travers cette réforme du permis. Elles ont en effet constaté que cette méthode d’apprentissage maximise les chances de réussite aux examens. En 2017, 214 000 candidats ont obtenu leur permis grâce à ce dispositif. Le taux de réussite est de 74,5 % pour les candidats qui suivent un apprentissage anticipé, contre 57,7 % en moyenne. Diminuer l’âge minimum pour passer l’examen permet ainsi d’inciter les candidats à passer par cette méthode. Les professionnels de l’assurance soutiennent d’ailleurs ces initiatives avec l’assurance jeune conducteur, proposée avec une réduction des surprimes. Certaines compagnies vont même jusqu’à les supprimer des contrats dédiés aux jeunes conducteurs. Tous ces dispositifs devraient ainsi aider les candidats à réaliser des économies. De plus, en troisième volet de cette réforme, le gouvernement réduit également le délai d’attente pour l’obtention du permis classique après un permis « boîte automatique ». Si auparavant, les candidats devaient attendre six mois, trois mois suffisent désormais pour échanger un permis « boîte automatique » contre un permis définitif. Cette mesure vise à inciter les candidats à opter pour une formation en boîte automatique qui dure treize heures contre vingt heures pour une formation en boîte manuelle. Une diminution de 30 % du coût du permis de conduire est attendue à travers ces nouvelles mesures.