Ces dernières années, le rachat de crédits est devenu une opération très courante en France. Mais la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient de publier les conclusions d’une étude, qui incitent à la prudence, car les abus se multiplient ! Une opération devenue courante, mais non dépourvue de risques Expliqué simplement, le rachat de crédits consiste pour une personne ou un ménage à regrouper ses emprunts en cours. L’objectif est de n’avoir qu’un créancier unique, avec un seul prêt et une seule mensualité, dont le montant est réduit grâce à une durée de remboursement allongée. La plupart des enseignes bancaires traditionnelles et des sociétés de crédit proposent ce montage financier. Mais certains établissements ont été épinglés par la DGCCRF pour leurs manquements à la législation en vigueur. Le risque est d’autant plus grand que le regroupement de prêts est sollicité en premier lieu par les personnes confrontées à des difficultés financières. Plusieurs types de manquements relevés par la DGCCRF L’enquête menée par l’institution révèle ainsi plusieurs types d’infractions. Les premiers portent sur les publicités visibles sur les sites web proposant le rachat de crédits, dont bon nombre portent des mentions interdites comme « retrouver immédiatement votre pouvoir d’achat. Ces affirmations mensongères poussent des personnes à la situation fragile à s’engager sans mesurer les réelles implications d’une telle opération. De même, concernant le démarchage et les informations contractuelles, des pratiques déloyales ont été recensées par les enquêteurs de la DGCCRF. Les résultats de l’enquête contiennent également des chiffres : 182 professionnels du regroupement de dettes ont été contrôlés ; parmi eux, 28 ont reçu un avertissement, 7, une injonction, et 2 procès-verbaux ont été dressés. La DGCCRF déplore par ailleurs le grand nombre de petits intermédiaires sur ce marché, lesquels se regroupent progressivement. Cette tendance a pour effet de gonfler le coût de l’intermédiation, mais malgré les discours publicitaires du secteur, la visibilité des emprunteurs s’en trouve considérablement réduite.