De nombreux médecins en France militent pour une revalorisation des prix des consultations à 30 euros. D’ailleurs, certains d’entre eux appliquent déjà ce tarif alors que l’Assurance maladie ne rembourse que 25 euros. Les négociations sont en cours avec le ministère de tutelle pour trouver un compromis. Une hausse demandée pour faire face à l’inflation Plusieurs médecins généralistes à travers la France ont déjà commencé à appliquer un tarif de 30 euros pour leurs consultations. Pourtant, la différence de cinq euros avec le tarif conventionné n’est prise en charge ni par l’Assurance maladie ni par l’organisme de complémentaire santé du patient. En effet, cette augmentation n’a fait l’objet d’aucune négociation ni d’accord avec les autorités publiques. Dès lors, ces médecins doivent persuader leur clientèle de payer cette différence de leur propre poche. Alors que la dernière revalorisation remonte à 2017, une hausse de 1,5 euro est annoncée pour cet automne, portant ainsi le tarif de base à 26,5 euros. Cependant, cette proposition est loin de satisfaire les syndicats de médecins. De nouvelles négociations sont prévues pour cette rentrée. Les généralistes persistent à demander la somme de 30 euros pour chaque consultation. Ce montant est justifié par l’inflation et par l’augmentation de leurs charges. Les médecins risquent de ne plus être remboursés Les médecins qui choisissent de facturer leurs consultations à 30 euros s’exposent à des sanctions de la part de l’Assurance maladie. ImportantEn effet, ils encourent le risque d’être déconventionnés, ce qui signifie qu’ils ne seront plus éligibles au remboursement de leurs actes médicaux. Ils seront ainsi relégués en secteur 3, qui leur permet de fixer librement leurs tarifs. Toutefois, cette décision pourrait entraîner la perte d’une partie de leur clientèle. Le déconventionnement de ces médecins pourrait aggraver la désertification médicale dans plusieurs localités, notamment en zone rurale et périurbaine, où la proportion de population modeste est plus élevée. En effet, les seuls remboursements possibles dépendront du contrat de complémentaire. Il est pourtant connu que les offres de base prennent rarement en charge les dépassements d’honoraires et les consultations auprès des professionnels déconventionnés. En se basant sur les chiffres de l’UFLM-Syndicat, plus de 2 400 médecins ont déjà choisi de se déconventionner. À retenir Plusieurs médecins à travers la France ont décidé d’appliquer unilatéralement le tarif de 30 euros pour les consultations. Cette décision est motivée par l’inflation. Les médecins qui pratiquent un tarif non convenu avec l’Assurance maladie risquent d’être déconventionnés.