Santé psychologique des moins de 10 ans : des statistiques « troublants »

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 18 juillet 2023 .
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Publié le mardi 18 juillet 2023 09:51 par la Rédaction Meilleurtaux

Selon une récente publication émanant de Santé publique France, l'Agence nationale de santé publique, plus de 10 % des enfants en âge de fréquenter l’école primaire (entre 6 et 11 ans) souffrent d’un problème de santé mentale. Un taux qui « s’accorde » avec la moyenne européenne, dans la même classe d’âge.

Des troubles très divers d’un enfant à l’autre

Cette étude, baptisée Enabee, initiée par Santé publique France, a mis en exergue une réalité inquiétante concernant les enfants de moins de 10 ans. En effet,

ImportantPas moins de 13 % d’entre eux souffrent d’au moins un problème mental avéré.

Un chiffre résultant d’un sondage mené l’an passé auprès d’un panel de 15 000 enfants et encadreurs (corps enseignant, pédagogique, etc.) et de 10 000 parents.

Il en ressort que la plupart des enfants présentent divers troubles, et Ils sont plusieurs à en cumuler plus d’un d’après les dires de Nolwenn Regnault, responsable auprès de Santé publique France.

Dans les détails :

• 63,2 % souffrent d’un trouble déficitaire de l'attention (TDA) ou d’un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH).
• 6 % des enfants évalués présentent des troubles oppositionnels avec provocation caractérisés par des comportements négatifs, provocants, et se manifestant par des attitudes hostiles envers les personnes, ou une humeur agressive.
• 5,6 % des profils interrogés sont concernés par un trouble émotionnel, dont notamment une dépression ou une anxiété chronique.

Toutefois, selon toujours la même étude, les déficiences évoluent d’un genre à l’autre. Ainsi, les troubles du comportement affectent plus les garçons et les troubles émotionnels sont davantage observés chez les filles.

Et plus généralement, les performances scolaires ne sont pas impactées, peu importe le degré de gravité de chaque cas.

Une politique de sensibilisation pour la prévention de ces troubles devrait être menée par les gouvernants

Stéphanie Monnier-Besnard, initiatrice de l’étude Enabee, estime que

Ce rapport constitue une ébauche pour susciter l’intérêt des divers acteurs institutionnels (institutions publiques, ordres professionnels, acteurs financiers comme la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, etc.) et les inviter à mettre en place des actions de sensibilisation et en parallèle à prendre des mesures de prévention.

Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), parue le mois dernier, a également relevé que

Près d'un enfant sur six a requis des soins liés à la santé mentale entre mars 2020 et juillet 2021, qui coïncide avec la période pandémique, marquée par une forte progression des troubles psychologiques.