Deux études publiées par Santé Publique France ont permis de démontrer l’important retard de la France dans le dépistage des deux types de tumeurs récurrents, à savoir le cancer du sein et le cancer colorectal. Les chiffres annoncés sont bien en deçà des recommandations européennes. 50 % de participation pour la détection du cancer du sein, 32 % pour le cancer colorectal Enjeu de santé publique majeur, le cancer du sein fait pourtant l’objet d’un taux de dépistage encore trop faible. En effet, selon Santé Publique France, à peine 50 % des femmes ont effectué une mammographie préventive . Ce taux a baissé durant la pandémie de Covid-19, avec seulement 42,6 % des femmes de 50 à 74 ans. Il a toutefois considérablement remonté en 2021 à 50,6 %, mais ce chiffre reste loin des 52 % enregistrés en 2012 et surtout des 70 % fixés par l’Union européenne. La détection du cancer colorectal est encore plus faible, puisque seuls 32 % de la frange âgée de 50 à 74 ans ont réalisé un test de détection . ImportantCette affection est pourtant la deuxième cause de décès pour les patients atteints de cancer avec 17 000 morts recensés par an. L’une des raisons évoquées est l’obligation de consulter un médecin pour obtenir le kit de dépistage. Depuis l’année dernière, il est possible de s’en procurer en ligne ou auprès des pharmacies. Ces chiffres ont de quoi étonner en sachant que les tests de dépistage pour ces deux cancers sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. L’assuré n’a donc pas besoin de solliciter son complémentaire santé. Une tendance baissière susceptible de persister Les auteurs de l’étude ont avancé de multiples raisons pour expliquer cette réticence à se faire dépister. Ainsi, outre la désertification médicale qui touche un grand nombre de territoires, ils émettent l’hypothèse que les femmes doutent de la nécessité d’un dépistage, attitude qui se retrouverait également chez certains médecins généralistes. ImportantAu-delà de 50 ans, le dépistage systématique des cancers récurrents permet de prendre en charge plus rapidement la maladie, améliorant considérablement les chances de guérison. De plus, aux premiers stades de la maladie, le cancer requiert un traitement moins lourd. À retenir Seulement 50 % des femmes concernées effectuent un dépistage du cancer du sein. À peine 32 % des Français décident de se faire dépister pour le cancer colorectal.