Les IST (infections sexuellement transmissibles) dues à des bactéries connaissent une propagation alarmante en France. Les spécialistes attribuent cette hausse à une défaillance de prévention, soulignant un besoin urgent d’informations accrues. Les données récentes de Santé publique France révèlent une recrudescence des cas de chlamydia, de blennorragie et de syphilis. Les défis actuels de prévention et de sensibilisation ImportantLa diminution de la protection lors des rapports sexuels, notamment par l’usage moins fréquent de préservatifs, contribue à une hausse inquiétante des infections à chlamydia (+16%), des blennorragies (+91%), et de la syphilis (+110%) en deux ans. Nicolas Gateau de Sidaction souligne Un relâchement continu de la prévention depuis plus de 20 ans. Nicolas Gateau Bien que l’amélioration du dépistage soit un signe positif en termes de santé publique, le manque d’information persistant et les idées reçues sur les modes de transmission demeurent des défis critiques. Il est de ce fait impératif d’intensifier les campagnes de sensibilisation et d’accroître l’éducation à la sexualité pour sensibiliser la population aux risques et aux méthodes de protection disponibles. Les stratégies de prévention et le dépistage combiné Les chercheurs de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie, de Sorbonne Université, de l’INSERM, ainsi que ceux de santé publique rappellent l’importance de cibler les groupes les plus sujets à être contaminés par la syphilis ou la blennorragie, tels que les hommes ayant plusieurs partenaires ou ayant déjà été infectés, et les femmes de 15 à 25 ans plus susceptibles d’être touchées par les chlamydias. Les IST traitées par antibiotiques présentent des risques majeurs pour la santé publique de par leur contagiosité et les complications potentielles, ce qui implique une intensification des efforts de dépistage combiné et de formation des médecins généralistes. À noter : bien que le traitement contre le VIH et les antiviraux, antibiotiques et antiparasitaires considérés irremplaçables soient remboursés à 100%, ceux à service médical important, modéré et faibles ne le sont que partiellement, nécessitant une souscription à une mutuelle santé pour un remboursement total des soins. Quant au dépistage des IST, il est gratuit dans de nombreuses structures et peut être pris en charge sur présentation d’une ordonnance si effectué en laboratoire. À retenir Les IST bactériennes en France augmentent en raison d’un relâchement de la prévention, suscitant des inquiétudes chez les spécialistes. Nicolas Gateau de Sidaction souligne un manque persistant d’information et de sensibilisation depuis 2000. Les stratégies de sensibilisation, ciblant les groupes à risque, et le dépistage combiné sont essentiels face aux menaces majeurs pour la santé publique, nécessitant une intensification des efforts de formation des médecins généralistes.