Apple met fin à des années de rumeurs et " officialise " son intérêt pour les véhicules autonomes. Le 22 novembre, la firme de Cupertino a envoyé à l'Agence fédérale de sécurité routière (NHTSA) ses commentaires et recommandations en la matière. Apple se lance dans la course à la voiture autonome Un guide de bonnes pratiques pour voitures autonomes est sorti mi-septembre, avec un triple objectif : regrouper les textes réglementaires, encourager le partage de technologies entre constructeurs et autorités, mais surtout, dessiner les futures règles et normes du secteur. Un marché doté d'un tel potentiel ne pouvait pas laisser de marbre le poids lourd de l'informatique. Annonçant des investissements importants dans le domaine, il souligne le fait qu'il a " hâte (à) collaborer avec la NHTSA et d'autres parties ". Il se prononce ainsi en faveur d'un échange des données avec les autres fabricants en vue d'élaborer une base de données commune plus riche et plus fiable permettant notamment de mieux prévenir les accidents. À ce titre, Apple incite les acteurs du secteur à prendre en compte l'aspect éthique lors de l'élaboration des modèles à venir, dont l'algorithme a été programmé de façon à prendre des " décisions " délicates dans différentes situations. Par exemple, il pourrait avoir à choisir, lequel, du conducteur et des piétons, il doit privilégier la sécurité. Un paramètre que devront également prendre en compte les comparateurs d'assurance auto si cela venait à se concrétiser dans le futur... Enfin, la firme à la pomme réclame un traitement équitable des constructeurs, quelle que soit leur ancienneté. Concurrence accrue sur les services de mobilité automobile Malgré ces annonces, nul ne connaît le véritable projet d'Apple. En effet, cela fait maintenant deux ans que circule le nom " Titan ", attribué à un programme interne portant sur le véhicule autonome. Mais entretemps, sa stratégie semble avoir évolué, comme l'affirment les médias locaux. Au lieu de concevoir intégralement un modèle, la firme se serait orientée depuis septembre vers les solutions d'automatisation et les plateformes logicielles. La mobilité aussi intéresse Apple qui, plus tôt cette année, a investi un milliard de dollars en Chine, dans l'entreprise de réservation de voiture avec chauffeur Didi basée. Les suppositions vont alors bon train quant à l'extension des activités du géant américain, notamment un parc de robots taxis dotés d'outils technologiques permettant la mise en place d'un service de véhicules à la demande. Ce type de prestation séduit d'ailleurs de nombreux autres professionnels. Les constructeurs automobiles tels que General Motors, Ford ou encore Volkswagen s'y dirigent, concurrencés par les nouveaux acteurs comme Uber ou Google, et maintenant Apple. Une rude bataille est désormais engagée...