La croissance française menacée par la hausse des taux d’intérêt

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 16 mai 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le jeudi 18 mai 2023 07:46 par la Rédaction Meilleurtaux

Selon une première estimation de l’Insee, le produit intérieur brut (PIB) français a enregistré une hausse de +0,2 % au premier trimestre 2023. Cette croissance a été stimulée par la production industrielle et les exportations. Malgré cette performance, la France fait face à une période d’incertitude économique qui pourrait compromettre les perspectives de croissance.

Un impact de 0,4 point

ImportantD’après les prévisions des économistes, les effets de la politique monétaire restrictive se feront sentir à partir du second semestre de 2023. Selon l’OFCE, cela devrait amputer la croissance de 0,4 point pour cette année et de 0,5 point en 2024.

En raison des taux d’intérêt plus élevés, la consommation et l’investissement des entreprises vont reculer, affectant la croissance économique. Certains experts anticipent une légère remontée du taux de chômage à la fin de l’année.

Les économistes sont néanmoins divisés en deux camps. D’un côté, les plus optimistes s’attendent à une reprise de la croissance à partir de la deuxième partie de l’année et tablent sur une hausse de +0,8 % du PIB en 2023, tandis que de l’autre côté, les défaitistes redoutent un ralentissement plus important au cours des prochains mois.

Les projections varient en fonction de la perception de l’évolution de la consommation des ménages, principale locomotive de la croissance française.

Face à l’inflation, de nombreux ménages français rencontrent des difficultés à joindre les deux bouts. Le recours à un crédit à la consommation pourrait ainsi les aider à couvrir leurs dépenses mensuelles en attendant de jours meilleurs.

L’incertitude de l’évolution de la consommation

Les écarts de prévision entre les instituts économiques proviennent de leur évaluation différente de la consommation des ménages.

Les prévisions de l’OFCE reposent sur l’idée que les ménages réduiront leur épargne pour consommer, entraînant une hausse de l’activité de 0,3 % aux troisième et quatrième trimestres.

Le ministère de l’Économie estime également que la consommation augmentera, mais pour une autre raison : la baisse de l’inflation à partir de l’été.

Cependant, les pessimistes s’attendent à ce que les Français ne reprennent pas rapidement leur consommation.

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