Bonne nouvelle, les frais de chauffage, de gaz et d'électricité vont cesser de grimper après février. Mais les prix de l’alimentation et des services vont, eux, continuer leur ascension... Et ainsi surement maintenir une inflation annuelle globale à un niveau proche des 5% en 2023. Des effets de la crise énergétique moins marqués que ce que l’on pouvait craindre ? C’est ce qui semble résulter d’un point de conjoncture publié par l’'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) le 7 février. En effet, alors que l’institut statistiques anticipait un indice des prix à la consommation (IPC) de 7% sur un an en janvier et en février, finalement, le taux d'inflation devrait être moins élevé que prévu : 6% sur le mois de février, comme en janvier. Soit un niveau sensiblement inférieur au « pic » d'octobre-novembre 2022 à 6,2%. Et pour le mois de juin, l'Insee prévoit un taux d’inflation de 5%. Des “effets de la crise énergétique moins marqués”... De fait, “les effets de la crise énergétique apparaissant à ce stade moins marqués que ce que l’on pouvait craindre”, souligne l’institut statistiques, qui prévoit une “contribution de l’énergie assez faible autour de la mi-année”. Elle “resterait toutefois importante en février, avec la revalorisation du tarif réglementé de l’électricité, mais elle refluerait nettement par « effet de base »”, explique l’Insee. Pour autant, il n’y a pas lieu de s’emballer. D’une part, car la prévision de l'Insee pour le premier semestre “reste conditionnée à l'évolution des prix du pétrole”, explique Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l'Insee, interrogé par le site d’information MoneyVox. Et d’autre part, car “la hausse des prix reste très importante, à un niveau inédit au 21e siècle”, rappelle le média d’actualité économique. … mais une contribution de l’alimentation supérieure à celle de l’énergie En effet, “l’indice global des prix se situe sur un plateau autour de 6 % depuis la mi-2022", annonce l’Insee. Et “l’alimentation y a pris une part de plus en plus importante : +13 % sur un an en janvier 2023, précise l’institut. Au point que “la contribution de l’alimentation devance désormais celle de l’énergie”, ajoute-t-il encore. Et les prix alimentaires grimperont toujours sans discontinuer lors du premier semestre 2023. Face à l'augmentation de ces tarifs, un crédit à la consommation peut être une possibilité. Le même mouvement s’observe dans les services. Ceux-ci "pèsent la moitié de l'indice des prix”, selon Julien Pouget. D’après l’Insee, ils devraient en effet peser 49,6 % sur l’indice des prix entre janvier et juin 2023. Sachant que “la hausse du Smic peut pousser à la hausse les tarifs de certains services”, rappelle-t-il, les Français devraient subir fortement subir ses effets sur l’inflation moyenne en 2023.