Afin de pousser les consommateurs à réparer leurs appareils électriques et électroniques, le bonus réparation mis en place en décembre va être doublé dès le 1er juillet. Un gain de pouvoir d’achat pour les Français concernés. Réparer plutôt que remplacer. Pour inciter les consommateurs dans cette démarche, le gouvernement a lancé en décembre le “bonus réparation”, une aide à la réparation des appareils électriques et électroniques, mise en place dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC). Cette aide représente “environ 20% du coût moyen des réparations” de ces appareils, selon les éco-organismes Ecosystem et Ecologic qui mettent en place un ce bonus. Vous pouvez par exemple percevoir 10 euros pour remettre en marche un fer à repasser, 30 euros pour un téléviseur... à condition de vous rendre chez l’un des 1200 réparateurs labellisés « QualiRépar ». 500 000 euros dépensés sur 62 millions au premier trimestre 2023 Si l’idée de l’exécutif est louable, son bilan semble mitigé. En cause, un déploiement de ce dispositif qui « a déjà un peu de retard », a regretté jeudi la secrétaire d'État à l'Écologie Bérangère Couillard. En effet, alors que le Fonds réparation dispose d’une enveloppe de quelque 62 millions d'euros pour l’année 2023, seuls 500 000 euros ont été dépensés depuis le début de l’opération le 15 décembre, souligne Le Parisien. Le quotidien précise que ces fonds ont permis de remettre en état “seulement 20 000 engins défectueux” à ce jour. On est loin de l’objectif de 500 000 réparations d’ici la fin 2023. Pour davantage inciter les consommateurs à avoir recours à ce dispositif, le gouvernement compte revoir le montant de ce bonus réparation. A partir du 1er juillet, et jusqu’à la fin de l’année, il va demander aux éco-organismes de doubler les bonus. Ceux-ci “passeront par exemple de 10 à 20 euros pour les petits appareils (sèche-cheveux...) ou à 90 euros pour les ordinateurs”, indique le site d’information MoneyVox. En outre, “des prestations jusqu'ici exclues, comme l'échange de vitre cassée de téléphones, seront incluses”, précise le média. Inciter les consommateurs et les enseignes à avoir recours au dispositif Mais encourager les consommateurs à offrir une seconde vie à leurs appareils défectueux ne suffira pas. Il faut également accroître le nombre de réparateurs labellisés « QualiRépar ». L’objectif est d’atteindre “4000 magasins labellisés d’ici la fin de l’année” et “10 000 d’ici quelques années”, souligne Bérangère Couillard. Et cela passe par une baisse du coût d'adhésion des enseignes au dispositif. Fixé aujourd’hui à 500 euros, le gouvernement souhaite « au moins diviser par deux » ce coût pour les plus petits commerçants. Quant aux grandes enseignes, telles que le groupe Fnac-Darty, Carrefour ou encore Apple, la Secrétaire d'Etat compte leur imposer d’adhérer au label « QualiRépar » si elles ne s’exécutent pas d’elles-mêmes. Car l’enjeu est de taille pour le pouvoir d’achat des Français. Pour financer vos équipements vous pouvez aussi vous tourner vers le prêt eletroménager. Un enjeu de pouvoir d’achat et environnemental Aujourd’hui, dans l’esprit d’un certain nombre d’entre eux, réparer un appareil pour allonger sa durée de vie revient souvent à plus cher que d’en acquérir un nouveau. Or, le doublement du bonus va créer le résultat inverse, et redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs. Par ailleurs, “faire réparer, c'est bon pour la planète”, affirmait Bérangère Couillard dans un précédent communiqué fin 2022. Car ”en réparant, on préserve les ressources nécessaires à la fabrication de nos produits”, a-t-elle expliqué. À terme, l'objectif du Fonds réparation est “d'allouer 410 millions d'euros de bonus entre 2022 à 2027, un budget financé par l'« éco-contribution » inclue dans le prix de tous les appareils”, indique MoneyVox.