Selon une idée largement répandue, il serait impossible de vivre à Paris sans un salaire très confortable, tandis que dans certaines communes reculées, un petit revenu suffit pour s’offrir une vie de roi. Deux études publiées récemment par France Stratégie, l’institut d’analyse placé sous la tutelle de Matignon, montrent les différences de pouvoir d’achat en fonction de la localisation, dans le but de surpasser ces clichés. Un reste à dépenser variable selon les régions L’institution a pris pour référence le « reste à dépenser », indicateur qui représente la somme dont dispose le foyer après avoir payé les dépenses d’alimentation, de logement et de transport. Ses travaux lui ont permis d’établir que La région parisienne affiche le plus haut indice avec un reste à vivre moyen de 1 165 €, tandis que dans l’Ouest et sur le pourtour méditerranéen, celui-ci n’est que de 870 € et 830 € respectivement. D’après son analyse, Ces écarts conséquents sont dus à des niveaux de revenus supérieurs, ainsi qu’à la tendance des Franciliens à privilégier de plus petites surfaces pour se loger. Cependant, lorsque la comparaison du pouvoir d’achat porte sur la catégorie des ménages à revenus médians, la situation change. Le pouvoir d’achat tombe à 537 € mensuels en Île-de-France pour un locataire qui vit seul, contre 651 € à profil identique dans l’Ouest, laquelle devient la région la mieux classée en termes de niveau de vie. Entre ces deux extrêmes, les disparités régionales sont moindres. Important Pour boucler leurs fins de mois, beaucoup doivent recourir au crédit à la consommation, malgré la remontée notable des taux d’intérêt depuis l’année dernière. Des écarts conséquents sur les charges financières Important La taille de la ville de résidence influe par ailleurs sur les charges financières des Français. En effet, en moyenne, ils consacrent 37 % de leur revenu disponible au logement et aux transports. Cependant, dans les villes de taille moyenne, le montant cumulé de ces charges est de 15 % inférieur à celui relevé dans les communes situées en périphérie des grandes agglomérations. Dans le détail, une famille résidant dans un grand pôle urbain de 200 000 à 700 000 habitants paie pour leur logement une somme 10 % plus élevée qu’un ménage ayant choisi une zone rurale. Par rapport à un foyer parisien, la différence atteint même 30 %. Les dépenses de carburant suivent un schéma plus ou moins similaire. Si globalement, elles s’élèvent à 700 € par an, les écarts entre les grands centres urbains et leurs périphéries grimpent jusqu’à 30-40 %. À retenir Selon deux études publiées par France Stratégie, la localisation influe sur le pouvoir d’achat des ménages. Leurs conclusions indiquent que le reste à dépenser est plus élevé en région parisienne, à l’inverse de l’Ouest et du pourtour méditerranéen. Cependant, pour les ménages à revenus médians, les disparités régionales relatives au pouvoir d’achat sont moins marquées. Concernant le logement et le transport, les résidents des grands pôles urbains dépensent nettement plus que ceux habitant en périphérie ou en zone rurale.