Le Conseil européen vient d’adopter le lundi 10 juillet dernier une nouvelle régulation connue sous le nom de « passeport batterie ». Celui-ci vise à garantir une meilleure durabilité pour la production des batteries destinées aux véhicules électriques, mais aussi pour d’autres appareils électroniques (ordinateurs portables, smartphones…). Passeport batterie : imposer un recyclage progressif des cellules dans les prochaines années ImportantPour mieux valoriser les composants des batteries usagées des voitures électriques, le Conseil européen vient de voter un nouveau règlement qui oblige les fabricants à collecter les unités en fin de vie. Cette disposition s’applique également aux batteries de démarrage des véhicules thermiques ainsi qu’aux stockages d’énergie des appareils portables (smartphones, tablettes, ordinateurs, enceintes connectées…). L’exigence de recyclage sera mise en place de manière progressive afin de permettre à la filière de s’organiser. Cependant, dès 2028, le Conseil européen exigera un taux de récupération de 51 % pour les batteries des voitures électriques, qui sera ensuite porté à 61 % en 2031. Pour ce qui est du nickel-cadmium, qui représente les matériaux les plus précieux et les plus rares des cellules, un taux de revalorisation de 80 % sera exigé dès 2025. À noter que cette mesure pourrait éventuellement contribuer à une réduction du coût de l’assurance auto pour les modèles électriques. En effet, les batteries constituent généralement les composants les plus onéreux à remplacer en cas de panne ou de dommage sur les voitures électriques. Or, grâce au réemploi des vieilles batteries, il devient envisageable de diminuer les coûts de réparation ou de remplacement. Les assureurs prennent en considération le coût potentiel des réparations lorsqu’ils calculent les primes d’assurance. Si la revalorisation des batteries parvient à réduire ces coûts, cela se traduira par des primes moins élevées pour les propriétaires de voitures électriques. Passeport batterie : réduire la dépendance envers la Chine Le premier objectif du passeport batterie est de garantir la durabilité des nouvelles batteries qui débarquent sur le marché. Aujourd’hui, la plupart des modèles proviennent de Chine, avec le manque de traçabilité que cela implique. Dans les années à venir, le réemploi des matériaux rares sera optimisé avec en perspective une réduction de la dépendance européenne envers ce pays. Les critères de sécurité seront également renforcés avec un contrôle rigoureux de l’empreinte environnementale de chaque batterie. Le passeport batterie se matérialisera par la présence d’un QR code à partir de 2027 sur chaque unité en complément d’un système d’étiquetage électronique qui sera mis en place en 2026. Avec la transparence exigée pour chaque batterie, l’impact social sera de même au cœur des préoccupations au même titre que l’empreinte environnementale. En effet, l’origine des différents matériaux sera vérifiée pour empêcher le recours au travail des enfants dans les carrières. A retenir Le Conseil européen adopte le passeport batterie qui rend obligatoire le recyclage des batteries en fin de vie. Le principal objectif est d’améliorer l’empreinte écologique et sociale de chaque batterie. Cette mesure vise également de réduire la dépendance envers la Chine. Une étiquette électronique et un QR code seront mis en place pour garantir la traçabilité.