Carburant : quels automobilistes ont été les plus affectés par la flambée des prix à la pompe ?

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 20 juillet 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le jeudi 20 juillet 2023 09:20 par la Rédaction Meilleurtaux

Selon une récente étude de l’Insee, la hausse des prix du carburant en 2022 a davantage touché les ménages ruraux que les urbains. Quant aux ristournes la pompe délivrées par le gouvernement, elles ont d’abord profité aux plus aisés.

Alors que les prix à la pompe ont explosé entre septembre 2021 et janvier 2023, dépassant parfois 2 euros le litre, une étude publiée le 6 juillet par l’Insee fait le constat que tous les Français n’ont pas été impactés à la même échelle.

Jusqu’à 160 euros en plus sur la facture pour les ménages ruraux

En effet, selon l’institut statistiques, les ménages ruraux sont ceux qui ont le plus subi l’augmentation des prix du carburant. Et pour cause, vivant à la campagne, ces ménages ruraux ne peuvent profiter de la même offre de transports en commun (métro, bus, tramway...) que les urbains.

Par ailleurs, ils n’ont généralement pas la faculté d’avoir recours à des solutions de mobilité douce, telles que le vélo ou la trottinette, étant donné la longueur des distances à parcourir. Ne pouvant, de fait, pas se passer de leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail ou pour faire leurs courses, ces ménages ont vu leurs dépenses de carburant augmenter entre 127 et 160 euros en 2022, pour une facture moyenne de 1 855 euros.

En comparaison, les périurbains, situés aux abords immédiats d'une ville, ont dépensé à l’année 1 480 euros pour s’approvisionner en carburant, soit une hausse de 107 à 133 euros par rapport à l’année précédente.

Quant aux ménages urbains, ou “petits rouleurs”, leurs factures n’ont progressé que de 57 à 79 euros, pour un budget carburant annuel de 981 euros. Bénéficiant d’alternatives à la voiture individuelle pour se déplacer, ils sont naturellement incités à les utiliser en cas de hausse des prix. Ce qui explique pourquoi, d’après l’étude, une hausse de 1 % des tarifs de l’essence ou du gazole entraîne en moyenne une baisse de 0,21 à 0,4 % de la consommation.

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Des remises à la pompe qui ont davantage profité aux 25% les plus aisés

Pour enrayer cette hausse des prix à la pompe, consécutive à la flambée des cours du pétrole, le gouvernement a décidé d’instaurer des remises aux automobilistes l’an dernier, de 10, 20 ou 30 centimes par litre. D’après l’Insee, elles ont conduit à alléger leur facture de 51 à 81 euros, en moyenne.

Toutefois, cette moyenne cache des disparités. En effet, ces ristournes à la pompe n’ont pas profité de la même manière à toutes les catégories de la population. L’étude révèle que “les 25 % les plus aisés, qui consomment en moyenne davantage de carburant, ont davantage bénéficié de cette mesure (entre 64 et 115 euros, contre entre 29 et 48 euros pour les 25 % les plus modestes)”.

Cependant, “cet allègement a représenté une part plus faible de leur revenu”, précise l’étude. Car le carburant ne représente qu’environ 3 % du budget des plus aisés, contre 8 % pour les plus modestes.