Depuis son lancement en 2013, Lydia n’a cessé d’évoluer. Elle s’est fait connaître à ses débuts grâce à son application qui permettait de virer de l’argent instantanément en utilisant uniquement le numéro de téléphone du destinataire. Depuis lors, la fintech a continué à élargir ses activités pour devenir une véritable super app. Elle a lancé une solution de paiement mobile, une offre de compte courant et de carte bancaire, un prêt instantané ou encore un service de trading de cryptomonnaies. Cependant, en raison de ses importantes pertes financières, Lydia a décidé de changer de cap et de se concentrer sur l’activité de crédit. Elle est contrainte de revoir son modèle économique afin d’atteindre la rentabilité. Augmenter les dépôts D’après Les Échos, Cyril Chiche, cofondateur et PDG de Lydia, reconnaît que sa stratégie visant à devenir une « super-app » n’a pas rencontré le succès escompté. Avec la remontée des taux d’intérêt, c’est le modèle traditionnel des banques qui semble être plus rentable. Une piste que la fintech française est en train d’explorer puisqu’elle a récemment obtenu sa licence d’établissement de crédit. Par la même occasion, elle peut se lancer dans les paiements e-commerce. Selon son patron, C’est la solution pour disposer des dépôts des clients dans leur compte sur la plateforme et espérer dégager enfin des profits. Cyril Chiche Avec ce nouvel agrément, la start-up semble s’inspirer du modèle de certaines néobanques dont Alma, une autre fintech concurrente spécialisée dans les solutions de paiement fractionné et différé pour les sites e-commerce. Fin de la gratuité Les clients de Lydia pourraient profiter de cette nouvelle offre dès 2024. La licorne est à pied d’œuvre pour constituer une équipe chargée de concevoir le produit. Celui-ci permettra aux utilisateurs de bénéficier d’un compte courant, d’une carte bancaire et d’un service de transfert d’argent. Important À l’exception des services de paiement, la start-up mettra fin à la gratuité en devenant une véritable banque, et les clients devront donc payer pour accéder aux autres services. Selon les précisions de Cyril Chiche, La détention d’une carte incite les clients à essayer tous les nouveaux services. Cyril Chiche Ce qui explique la hausse de +30 % des demandes de cartes depuis la mise à jour de l’application. A retenir Après les paiements et l’échec de sa « super app », Lydia change de stratégie et veut se concentrer sur l’activité de crédit. Suite à l’obtention de l’agrément de société de financement, la start-up va procéder à la mise en place de son offre pour qu’elle soit disponible en 2024. Si la gratuité est maintenue du côté des paiements, les autres services deviendront payants.