La mise en place de la toute première usine de paracétamol en France, dont une partie du financement provient des fonds publics, est programmée pour début 2025 à Toulouse. Ce projet, porté par Ipsophène, marque un pas significatif vers une souveraineté sanitaire européenne renforcée et une sécurisation accrue des approvisionnements. Les détails dans cet article. Un contexte de dépendance à l’Asie Depuis que la dernière usine européenne a fermé ses portes en 2009, l’Europe compte principalement sur l’Asie pour se fournir en paracétamol. Cette situation, accentuée par la crise sanitaire, a fragilisé la chaîne d’approvisionnement et exposé le vieux continent à des pénuries de ce médicament vital. L’Europe se trouve à la merci des décisions politiques et économiques des pays asiatiques, qui peuvent influencer la disponibilité et le prix du paracétamol. La pandémie a illustré ce point, avec des restrictions à l’exportation mises en place par certains États pour garantir leur propre approvisionnement. La dépendance à l’Asie pour le paracétamol a également des implications économiques et sociales, avec notamment la perte de nombreux emplois dans le secteur pharmaceutique. De plus, les pénuries et les fluctuations de prix du paracétamol peuvent engendrer des coûts supplémentaires pour les systèmes d’assurance santé européens. Une réponse à la demande croissante Avec une capacité de production de 4 000 tonnes par an, l’usine Toulouse couvrira 40 % des besoins de la France et 7 % de la consommation européenne. L’installation d’Ipsophène sur le site de l’Oncopole à Toulouse représente un investissement total de près de 28 millions d’euros, dont un apport conséquent de 4,2 millions d’euros de la région Occitanie. Outre la création de plusieurs dizaines d’emplois, le projet contribuera à réduire la dépendance à l’Asie et à sécuriser l’approvisionnement en paracétamol. ImportantL’usine s’inscrit dans une stratégie plus large de relocalisation de la production pharmaceutique en Europe, pour une meilleure résilience face aux crises futures. Pour assurer le succès du projet, Ipsophène a établi des partenariats clés avec des laboratoires français et européens. Bien que les détails restent confidentiels, cette initiative suscite un vif intérêt dans le secteur pharmaceutique européen. À retenir L’ouverture de l’usine de paracétamol de Toulouse en 2025 constitue un symbole fort de la volonté européenne de reconquérir sa souveraineté sanitaire. Ce projet ambitieux, s’il est mené à bien, permettra de réduire la dépendance à l’Asie, de créer des emplois et de garantir un approvisionnement en paracétamol plus sûr et plus durable.