L’hiver est là, et la neige est déjà tombée. C’est le moment de rappeler les bons conseils pour rouler en toute sécurité pendant cette période. Mais attention, certaines idées reçues sur la conduite hivernale sont encore très répandues. Voici quelques-unes d’entre elles, avec les vrais faits à connaître. Absence de pneus hiver : la responsabilité civile toujours assurée, mais pas les autres garanties En hiver, la conduite sur routes enneigées ou verglacées peut être dangereuse. C’est pourquoi la loi impose l’utilisation de pneus hiver ou de chaînes à neige dans certaines zones montagneuses. Une idée reçue veut que l’absence de ce type de pneumatique entraîne le refus d’indemnisation par l’assurance auto en cas d’accident. Or, ce n’est pas le cas. ImportantSelon la Fédération Française des Assurances, l’assurance responsabilité civile, qui couvre les dommages causés à des tiers, reste valable même si le véhicule n’est pas équipé de pneus hiver. En revanche, les garanties facultatives, telles que la protection juridique, l’assistance en cas de panne ou le bris de glace, peuvent être compromises. Pneus hiver vs pneus neige : une distinction cruciale Les pneus hiver ne sont pas les mêmes que les pneus neige. Contrairement aux pneus à crampons bruyants utilisés en Laponie, les pneus hiver français sont conçus avec des gommes plus souples et des entailles plus profondes pour une meilleure évacuation de l’eau et de la neige. Bien qu’ils soient performants dans la plupart des conditions hivernales, ils perdent en efficacité sur une épaisse couche de neige ou sur un sol extrêmement glissant. Quatre roues motrices et pneus hiver : une complémentarité indispensable Penser que les quatre roues motrices dispensent de l’utilisation de pneus hiver est une erreur. Bien que elles-ci offrent un meilleur grip, surtout à basse vitesse, elles ne suffisent pas sur des surfaces glissantes sans pneus hiver. Même les systèmes sophistiqués tels que le Quattro à Torsen ou le « Symmetrical AWD » de Subaru nécessitent des pneus hiver pour une sécurité optimale. Il faut toujours opter pour des pneus adaptés, indépendamment du type de transmission. Les accidents sur routes enneigées sont moins fréquents, mais plus graves Il est logique de penser que la majorité des accidents se produisent sur des routes enneigées. En réalité, seulement 10 % d’entre eux ont lieu sur des chaussées enneigées ou verglacées. Ces accidents sont cependant souvent plus graves, car les distances de freinage sont prolongées et le risque de collision est accru. Le sel de déneigement reste une solution limitée Le salage des routes est utile, mais jusqu’à un certain point. Avec un taux de sel de 10 %, l’eau gèle à environ -7 °C. Cependant, dans certaines régions, les températures peuvent chuter en dessous de ce seuil. Sans compter qu’augmenter la quantité de sel présente également des inconvénients écologiques. Chaque année, plus d’un million de tonnes de sel sont utilisées en France, mais cela ne résout pas tous les problèmes. A retenir L’absence de pneus hiver n’entraîne pas le refus d’indemnisation par l’assurance, mais limite les garanties. Les pneus hiver ne sont pas les mêmes que les pneus neige et perdent en efficacité sur une épaisse couche de neige. Les quatre roues motrices ne dispensent pas de l’utilisation de pneus hiver. Le sel de déneigement est une solution utile, mais limitée.