La crise de la Covid-19 a affecté la commercialisation de véhicules neufs, et poussé les acheteurs à s’orienter vers le marché de l’occasion. Avec pour effet, de booster les prix des voitures de seconde main. Mais depuis un an, ceux-ci ont presque baissé de 5%. Bonne nouvelle pour les automobilistes. Selon le dernier Observatoire de La Centrale, le site d'annonces de véhicules d'occasion, les prix de ces derniers ont baissé de 2,6% au premier trimestre 2024. Mieux, sur un an, ils ont reculé de 4,7%. Concrètement, cela représente 1 080 euros d’économies en moyenne pour les acquéreurs. Des véhicules d’occasion parfois plus chers que les mêmes modèles neufs durant la crise sanitaire Il s’agit d’une bouffée d’air pour les rouleurs. En effet, depuis le début de la crise liée à la pandémie de Covid-19, les tarifs des véhicules de seconde main ont particulièrement augmenté. Pour cause, la crise sanitaire a entraîné une pénurie de pièces détachées, nécessaires pour finaliser le montage des véhicules neufs. Ce faisant, de nombreux automobilistes se sont orientés, par défaut, vers l’acquisition de voitures d’occasion. Un phénomène qui a eu pour effet de faire flamber les prix. Dans certains cas, des modèles d’occasion ont même vu leur prix s'aligner sur des modèles neufs équivalents, voire les dépasser. « On a surtout vu des véhicules de seconde main tutoyer les prix du neuf, notamment en 2021 et 2022, et particulièrement sur les Dacia, qui étaient très prisées », souligne Philippe Chainieux, le directeur général du groupe La Centrale interviewé par Le Parisien. Une décote plus importante pour les véhicules d’occasion les plus récents Heureusement pour les automobilistes, depuis la fin de la crise sanitaire, la situation tend à revenir à la normale. Les livraisons de voitures neuves ont repris, et le marché a commencé à se rééquilibrer fin 2023, lorsque les tarifs des véhicules d’occasion ont commencé à décliner. A ce sujet, tous les véhicules de seconde main ne sont pas sur un pied d’égalité. Pour les modèles d’occasion les plus anciens, la baisse des prix est timide. Tandis que pour les plus récents, soit ceux qui ont été commercialisés à partir de 2016, la décrue est plus prononcée. Par ailleurs, la motorisation joue également sur les tarifs pratiqués aujourd’hui par les concessionnaires ou les vendeurs particuliers. Selon l’Observatoire, sur les trois derniers mois, la Twingo et la Fiat en version électrique ont vu leurs prix chuter de respectivement de 6,8% et 6,6%. Il s’agit des plus fortes baisses de prix enregistrées parmi l’ensemble du parc automobile électrique, puisqu’en moyenne, leurs tarifs ont diminué de 4,4% sur la période. En comparaison, les baisses de prix les plus importantes pour des véhicules thermiques ne s’élèvent “qu’à” 4,6% pour la Mercedes GLA et 4,3%, la Citroën C4 Cactus. Un rabais moyen de plus de 4 000 euros sur un an pour l’achat d’un véhicule électrique La baisse de prix des véhicules électriques d’occasion ne vous paraît pas assez importante pour vous lancer dans un achat ? Sachez que sur un an, elle est plus impressionnante. Selon l’Observatoire, leurs tarifs ont dégringolé de 12,6%, soit un rabais de 4 390 euros en moyenne pour l’automobiliste. Avec de telles ristournes, les conducteurs ne sont pas près de délaisser le marché de l’occasion, qui domine nettement celui du neuf en termes de ventes. En effet, en 2023, plus de 5 millions de ventes de seconde main ont été comptabilisées, contre moins de 2 millions pour les véhicules neufs. Certes, la pénurie de pièces détachées, et donc de voitures neuves commercialisées, peut expliquer pourquoi les Français se sont plus souvent orientés vers l’occasion. Mais surtout, ce sont les tarifs exorbitants du neuf qui ont poussé les rouleurs à se tourner davantage vers la seconde main. Sur les trois premiers mois de l’année, le tarif moyen d’un véhicule neuf s’affiche à 35 118 euros, contre 21 900 euros pour une voiture d’occasion.