La Banque de France a récemment publié les résultats de son enquête annuelle sur le surendettement des ménages français. Le point essentiel de leur rapport : le nombre de citoyens qui n’arrivent plus à payer leurs dettes a nettement baissé. Cette tendance est apparue il y a cinq ans et évolue toujours dans le bon sens. Les chiffres publiés par la Banque de France sont éloquents: seules 194 194 personnes ont frappé à leur porte en 2016 pour déposer un recours auprès de la commission de surendettement. En comparaison avec l’année précédente, ce chiffre a connu une diminution allant jusqu’à 10,6%. Cette tendance a déjà été observée depuis 2011. Il faut souligner que la mise en place de la loi Lagarde a partiellement contribué à cette évolution pas encourageante. Par ailleurs, les foyers semblent plus enclins à mieux gérer leurs ressources pour bien s’acquitter de leurs charges. Une tendance à la baisse motivée par le durcissement de la législation sur les crédits En 2010, la ministre Christine Lagarde a proposé un texte de loi visant à renforcer la réglementation qui régit la publicité et les crédits. Dans sa ligne de mire, les crédits dits « renouvelables » et sans date de fin. Si ce genre d’emprunt dépanne dans certaines situations exceptionnelles, le remboursement peut vite tourner en un véritable calvaire si jamais l’emprunteur se retrouve au chômage, se sépare de sa conjointe ou encore s’il est atteint d’une invalidité permanente. Depuis la promulgation de la loi Lagarde, il est désormais obligatoire de proposer à tout acheteur de financer son acquisition par un crédit renouvelable ou bien par un crédit « classique » avec des dates de début et de fin bien précises, c’est la forme la plus connue en matière de crédit à la consommation. Cette deuxième option semble plus prisée des Français car plus facile à s’acquitter et généralement accompagnée de mensualités plus faibles. Un changement de comportement favorisant la prévention du surendettement Les Français recourent moins aux crédits à taux d’intérêt plus ou moins lourds. À la place, ils préfèrent prendre des crédits immobiliers, à taux plus faible et qui s’étale sur la durée, permettant ainsi de payer moins en termes de mensualités. Au cours des cinq dernières années, la part des crédits à la consommation dans l’endettement global d’un foyer est passée de 58,2% à seulement 39,3 %. En 2016, le montant moyen des dettes d’un Français, contractées dans le cadre de l’achat d’une voiture, d’électroménager et autres équipements, s’élevait à 20 619 euros. Cela représente 4 600 euros de moins qu’en 2011. Parmi les dossiers de surendettement déposés auprès de la Banque de France, 19,3 % (…) ne présentaient aucun crédit à la consommation, contre 10,5 % en 2011".