Les Britanniques sont plus informés de leur droit. Pour preuve, ils se dressent contre la pratique abusive des organismes financiers spécialisés. Les consommateurs britanniques n’en peuvent plus et dénoncent les pratiques abusives des payday lenders. En effet, ces derniers auraient engendré des situations personnellement pénibles pour les emprunteurs, une situation qui est devenu insoutenable. Face à une nouvelle réglementation, certains de ces établissements risquent la fermeture. Pratique irresponsable des payday lenders Les Britanniques ont décidé de se révolter contre les abus des payday lenders. En effet, les taux d’intérêt pratiqués par ces organismes peuvent atteindre les 5000% par an, bien qu’il s’agisse généralement de sommes modestes, comme une moyenne de 260 livres sur trente jours. Le médiateur de la finance concernant cette filière a vu le nombre de plaintes tripler depuis le début 2016. D’autant plus que la plupart des prêteurs ne vérifient pas scrupuleusement la situation financière de ses clients. Cela a engendré de vives tensions chez les Britanniques, surtout lorsqu’une bonne partie des emprunteurs doivent souscrire à un nouvel emprunt pour rembourser le premier. Ce comportement est qualifié d’ « irresponsable » par les associations. Situation avantageuse pour les payday lenders Pendant la crise financière, alors que les banques réduisent leur offre en crédit consommation, les payday lenders comblent le vide. Ces sociétés sont en effet spécialisées dans les emprunts de court terme mais à des taux très élevés. Les nouvelles technologies ont contribué à l’essor de ces organismes, notamment dans l’obtention d’un prêt en un temps record en seulement quelques clics. En outre, la régulation britannique, plus légère qu’aux États-Unis, a attiré plusieurs acteurs. Selon la Financial Conduct Authority (FCA), ils étaient plus de 400 en 2014. Cependant l’entrée en vigueur des règles plus strictes pour la protection du consommateur a marqué leur déclin. Entrée en vigueur de la nouvelle régulation de taux Depuis le 1er janvier 2015, LA FCA a dû avoir recours à une réglementation plus stricte pour recadrer les pratiques des payday lenders. Face à la pression de l’opinion publique, le taux d’intérêt a été plafonné à 0.80% par jour et la pénalité maximale en cas de non-remboursement ne doit excéder 15 jours, le coût total du crédit consommation étant de 100% de la somme empruntée. Par conséquent, le nombre de prêt accordé par ces organismes a chuté de 70% en 2 ans soit 1.8 millions au premier semestre de 2015. En outre, le numéro un britannique, Wonga, aurait perdu 80 millions de livres soit plus de 60% du chiffre d’affaires CFO Lending, se voit obliger de réparer les pratiques abusives à 97 000 clients en restituant 34 millions de livres.