Les aléas de la vie, personnelle ou professionnelle, peuvent pousser un particulier dans l’incapacité à rembourser son emprunt. Des évènements comme le divorce, le décès d’un proche ou la perte d’emploi peuvent être déstabilisant financièrement et psychologiquement. Certaines victimes vont même jusqu’à tomber dans l’incapacité de rembourser un crédit. Pourtant, ne plus honorer ces échéances peut entraîner de réelles difficultés. Un règlement à l’amiable avec le prêteur Lorsqu’un emprunteur ne peut plus honorer les échéances de son crédit, la meilleure option est de se tourner vers son prêteur, afin de trouver un compromis. Généralement précisé dans le contrat, dès l’incident de paiement caractérisé, ce dernier inscrit son client au Fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) pour recouvrer les impayés. Certaines solutions peuvent se présenter, comme l’étalement de la dette. Pour un contrat à crédit modulable, cette option est prévue dans le contrat de prêt initial. Ainsi, la diminution des mensualités se fait sans frais selon la baisse autorisée, stipulée dans l’acte et la suspension du paiement des mensualités pour quelques mois est possible. Dans le cas où le contrat initial ne prévoit pas cette possibilité, il est possible de solliciter le prêteur pour obtenir un nouvel échéancier avec des mensualités allégées. Le regroupement de crédit et le délai de grâce Dans le contexte de baisse des taux actuel, regrouper ses crédits est également une option pour alléger les mensualités, mais aussi de faire des économies sur le long terme. Il est cependant important de faire des simulations, pour évaluer toutes les possibilités. Dans le cas où le prêteur refuse tout arrangement et porte le dossier auprès de la juridiction compétente, il est possible de demander un délai de grâce au juge. Sans frais et sans intervention d’avocat, il suffit de constituer un dossier comprenant tous les justificatifs de baisse de revenus et les échéances de l’emprunt concerné, qui peut être un crédit consommation ou immobilier. À cet effet, le juge peut suspendre les remboursements pendant deux ans maximum. Le recours aux aides liés au crédit Certains contrats de crédit consommation ou immobilier sont liés à des aides, comme la sécurisation particulière octroyée par un prêt à l’accession sociale ou une avance Action Logement si l’emprunteur est salarié ou ex-salarié d’une entreprise assujettie au versement de la participation des employeurs à l’effort de construction ou PEEC. Les Agences départementales d’information sur le logement ou Adil peuvent appuyer les demandes des personnes confrontées une importante diminution des revenus auprès des fonds d’aides aux accédants en difficulté ou FAAD. Ce n’est qu’en dernier ressort que la commission de surendettement devra être prise. Elle dispose d’un délai de trois mois pour analyser le dossier et conclure s’il est recevable ou non.