Se concrétisant de jour en jour, l’électromobilité prend de la hauteur au salon du Mondial de l’automobile. À l’occasion du Mondial de l’automobile se déroulant du 1er au 16 octobre à Paris, de nombreux développeurs présentent leurs modèles électriques. Cet évènement reflète la progression de la crédibilité des voitures électriques. Une nouvelle donne En 2015, les ventes de véhicules électriques ont augmenté de 48% en Europe enregistrant près de 100 000 immatriculations. Au cours du premier semestre 2016, elles ont continué de progresser de plus de 11%. Le mérite revient aux constructeurs aguerris tels BMW, Mitsubishi, Renault, Nisan, Tesla, pionniers de l’électromobilité. Ces résultats prometteurs doivent toutefois être relativisés. En effet, sur le marché européen, l’électrique ne représente pas plus de 0,56% des ventes. Autant dire que le pronostic de Carlos Ghosn en 2009 (10% d’ici 2020) sera difficile à atteindre. Toutefois, Renault n’est désormais plus le seul à croire au futur de l’électromobilité. Aujourd’hui, le géant allemand et les marques premium se rallient à la cause car de nouvelles circonstances changent la donne. En Europe, le diesel perd du terrain pour des raisons écologiques et économiques ; en Chine, le pétrole fait défaut et la pollution atteint un niveau critique; aux États-Unis, une disposition sur la limite des émissions de CO2 sera bientôt mise en place. La course au marché de l’électrique Volkswagen ne manque pas de saisir l’opportunité issue de ces nouvelles perspectives. En 2025, l’enseigne, via toutes ses marques (Audi, Bentley, Porsche…), prévoit de fournir une trentaine de modèles exclusivement électriques. Cette nouvelle génération devrait assurer un quart des ventes. Le concept I.D, prototype électrique et autonome basé sur la plateforme MEB, esquisse les futures évolutions de la gamme Volkswagen. Il préfigure notamment une berline compacte qui supplanterait l’e-Golf en 2019. En attendant, certains modèles comme la berline Ioniq d’Hyundai ou le monospace Ampera-e d’Opel sont déjà à pied d’œuvre. De plus, les convoitées de Renault ZOE, Nissan Leaf, BMW i3 et Tesla S intègrent dorénavant une batterie de plus grande capacité pour une autonomie notablement accrue. L’avenir de l’électromobilité ne fait plus aucun doute. Outre l’énergie déployée par les développeurs pour leur conception, le contexte écologique joue en faveur des automobiles zéro émission. D’autant plus que dans une perspective de lutte contre les véhicules polluants, les financements auto de l’État pour l’achat de modèles électriques seront vraisemblablement importants.