Aux États-Unis, Lending Club décide de se lancer dans une nouvelle activité : la renégociation de crédits automobiles. En complément des emprunts personnels, du prêt aux entreprises et du financement des dépenses de santé, la plateforme américaine s’investit dans le rachat de crédits automobiles. Détails sur la nouvelle activité Pour cette nouvelle activité, Lending Club se limite à son marché national. Elle débute en Californie et dès janvier 2017, elle compte étendre la disponibilité de l’offre sur tout le sol américain. La société de San Francisco rachètera des crédits dont l’encours est compris entre 5 000 et 50 000 dollars. Pour ce qui est des taux, ils d’échelonneront entre 2,49% et 19,99%. La durée, quant à elle, s’étend de 2 à 6 ans. Les critères de sélections seront basés sur le profil de l’emprunteur et de son véhicule : vétusté, valeur argus, marque, modèle, etc. Il s’agit d’un taux d’intérêt plus avantageux de 1 à 3 points qui permet ainsi de réaliser 1 350 dollars par prêt. Précisons que chaque année, environ 55 millions d’Américains souscrivent un prêt pour le financement de l’achat d’un véhicule. Aux États-Unis, l’encours global des prêts automobiles est évalué à plus de mille milliards de dollars dont à peine 40 milliards sont renégociés chaque année. Rapport TransUnion Une restructuration nécessaire pour Lending Club Cette diversification de portefeuille s’inscrit dans la politique de restructuration de Lending Club. En effet, c’est dans un environnement délicat marqué par l’arrivée d’un nouveau CEO et la suppression d’environ 200 postes que la société se lance dans cette activité inédite. Renaud Laplanche, précédent dirigeant de l’entreprise, a été retiré de son poste pour, entre autres, des raisons de mauvaise gestion de dossiers de crédit. Il a été par ailleurs révélé qu’en décembre 2009, une trentaine de prêts perso d’un montant de 722 800 dollars ont été octroyés à l’ancien dirigeant et à trois membres de sa famille. Ces crédits ont quasiment tous été soldés dans les semaines qui suivaient. Lending Club a adopté cette manœuvre dans l’intention d’augmenter les volumes de prêts accordés dans les rapports d’activité. Au 30 juin 2016, le compteur enregistre plus de 20 milliards de dollars. Néanmoins, le second trimestre a été marqué par une réduction considérable de 29 % du volume de prêts. Par ailleurs, certains actionnaires se sont désengagés. C’est le notamment le cas de la société Baillie Gifford & Co qui détenait 9,1% du capital à la fin du mois de mars. Enfin, précisons que depuis que le départ de Renaud Laplanche a été rendu officiel, l’action Lending Club a perdu presque un tiers de sa valeur.