Les analyses diffusées sur Xerfi Canal dévoilent une mutation de la consommation des ménages en France, en 25 ans. Tirées des publications journalières d’un quotidien français, la consommation des ménages en France a largement muté depuis 25 ans. En effet, en analysant les pratiques de chaque ménage, l’on peut constater une forte progression dans certains secteurs, alors que chez d’autres non. Pour les domaines en forte hausse on peut citer les dépenses socialisées comme les dépenses d’éducation, et les dépenses pré-engagées, comme celles liées au logement ou un prêt personnel. Progression des dépenses socialisées et pré-engagées En 1990, les dépenses socialisées s’élevaient à peine à 20% alors qu’aujourd’hui, elles sont de 25%. Cette situation peut être la raison pour laquelle la consommation a mieux résisté à la crise de 2008 dans l’hexagone plutôt que dans les autres pays développés. Ce type de dépense se caractérise par le fait qu’elle soit payée indirectement par les ménages et gérées par les pouvoirs publics. C’est notamment le cas des dépenses de santé ou d’éducation. Le développement des dépenses pré-engagées est également un constat non négligeable. Ce sont les dépenses réalisées dans le cadre d’un contrat qu’il est quasi-impossible à renégocier à court terme, comme les services de télécommunication. Elles représentent environ 34% de la consommation finale des ménages. La loi d’Engel, toujours effective La pertinence de la loi d’Engel jusqu’à aujourd’hui est une observation intéressante. Cette loi prévoit que la part de revenu consacrée à l’alimentaire diminue au fur et à mesure que le revenu s’élève. Elle ne s’applique cependant pas aux biens et services supérieurs. Par extension, cette loi est destinée aux biens dits « inférieurs », qui sont les besoins indispensables à la vie courante. Ainsi, les efforts consacrés par les Français aux fonctions essentielles baissent avec le temps avec la croissance des revenus en parallèle. Il a cependant été remarqué qu’avec la crise de 2008, les consommateurs ont dû se reconcentrer sur l’essentiel, soit par 13 points de moins pour les dépenses essentielles. Inversement, alors que les biens et les services augmentent en même temps que le revenu. Par conséquent, les dépenses de santé prennent plus de temps dans la consommation des ménages que l’alimentation. 5 points de gagnés en 25 ans pour les services En 25 ans, les services ont gagné près de 5 ans, si bien qu’ils représentent maintenant près d’1 euro sur 2 dépensé par les ménages. Cette présence vitale des services dans les ménages est la conséquence directe de l’avancée technologique, notamment la téléphonie. Au sens large, cette enveloppe représente environ 30 milliards d’euros, matériel compris. Ainsi, la téléphonie et l’internet sont devenus indispensables. Le partage entre matériel représente 10% du budget et le service 90%.