Le crowdfunding a le vent en poupe en France. Il consiste pour un entrepreneur, un artiste ou tout autre porteur de projet, à lever des fonds auprès de la communauté d’internautes par le biais de plateformes spécialisées, dont le nombre explose. Différents modes de financement Financer un projet sans passer par un prêt personnel classique devient de plus en plus courant grâce au crowdfunding ou financement participatif. Tandis que les entreprises obtiennent les ressources dont elles ont besoin sans passer par le circuit classique, les particuliers bénéficient d’avantages à la fois financiers et fiscaux en fonction du type d’investissement participatif qu’ils choisissent. Il existe en effet différents moyens de soutenir une petite entreprise : Par des dons sans contrepartie (connus sous l’appellation de « donation crowdfunding ») ; Par des dons avec une récompense en nature si le projet aboutit ; Par un prêt soumis à intérêts, mais à des taux nettement inférieur à ceux pratiqués par les banques (credit crowdfunding) ; Ou par une prise de participation au capital de l’entreprise, que l’on désigne par « equity crowdfunding ». Les différents types de plateformes de crowdfunding Aujourd’hui, les plateformes de donation crowdfunding sont les plus répandues. Privilégiée pour les projets culturels, une plateforme de ce type promet à un contributeur de recevoir une récompense proportionnelle à sa participation. En 2014, les sites Kisskissbankbank et Ulule ont généré à eux seuls 27,8 millions d’euros, soit 66 % du chiffre d’affaires du secteur. Le système de prêts contre rétribution, disponible depuis novembre 2014, a également signé une excellente performance, d’autant qu’il répond autant aux besoins des entreprises que des internautes désireux de réaliser des placements rentables. Bien qu’en retard par rapport aux autres plateformes, celles d’equity crowdfunding sont promises à un brillant avenir, les particuliers appréciant les réductions d’impôts auxquelles elles donnent droit : 18 % sur l’IR ou 50 % sur l’ISF. Des perspectives prometteuses pour la finance participative en 2015 Désormais, le financement participatif est incontournable dans l’économie française, comme le prouvent les chiffres, ainsi que la définition d’un cadre juridique destiné à favoriser son essor. Les particuliers continueront à contribuer au lancement et à la croissance de TPE-PME ou de startups, mais le crowdfunding intéresse aussi le public institutionnel. Le risque est que l’entrée des acteurs de la finance traditionnelle n’enlève son essence à ce mode de financement.