La mauvaise performance thermique de leur logement est une source d’ennuis de santé et financiers pour les Français. La présentation officielle de la feuille de route du plan industriel du gouvernement est une occasion de découvrir les nouvelles mesures liées à la rénovation thermique. Une « réflexion énergétique » imposée pour tous les gros travaux Mauvaise isolation, chauffage défectueux, vieilles fenêtres… le gouvernement ambitionne d’aider les ménages à réduire les désagréments de logements en mauvais état et dynamiser un marché susceptible de générer quelque 70 000 emplois. Dans un avenir proche, tous types de travaux impliquant un changement de structure devront prendre en compte l’aspect énergétique, un critère appelé à devenir déterminant dans l’octroi d’un permis de construire. Néanmoins, les détails de ces futures obligations ne sont pas encore fixés. Prévues dans la nouvelle règlementation sur la transition énergétique à venir fin 2014, elles pourraient être mises en application dans les deux ans. L’objectif selon Bercy de pousser les ménages à procéder aux transformations nécessaires est de préserver leur santé, en premier lieu, mais également réaliser des économies appréciables par rapport à d’autres types de rénovations. Différents types d’aides financières sont prévus Malheureusement, le chantier nécessite des moyens conséquents dont ne disposent pas tous les foyers. Or décrocher des crédits travaux avantageux n’est guère évident, les établissements financiers appliquant des taux similaires à ceux des crédits à la consommation. Aussi, afin de les limiter et se rapprocher au maximum des taux des crédits immobiliers, actuellement à leur plus bas niveau historique, l’État prévoit la mise en place d’un fonds de garantie. Le dispositif devrait être initié dès la prochaine rentrée. Certains artisans (électriciens, chauffagistes, etc.) devraient également bénéficier du soutien de l’État pour obtenir le label RGE à l’issue d’une formation de quelques jours à des techniques de construction plus respectueuses de l’environnement. Cette labellisation aidera à lutter contre les escrocs, encore très nombreux sur le secteur ; seules les interventions effectuées par des professionnels estampillés RGE sont éligibles aux aides. Seraient notamment concernés, à partir du 1er janvier 2015, le crédit d’impôt développement durable, les éco-prêts à taux zéro, la prime de rénovation énergétique (1350 € accordés en fonction des revenus) ainsi que les certificats d’économie d’énergie.