L’année 2016 a été faste pour le crédit à la consommation, qui a confirmé sa bonne santé avec une progression de 6,4 % d’après le dernier rapport de l’Association des sociétés financières (ASF). Pour la troisième année consécutive, la tendance est à la hausse, particulièrement grâce au dynamisme des segments de la LOA et des prêts personnels. Reprise du crédit à la consommation grâce au prêt personnel et à la LOA L’an dernier, les établissements de prêt ont distribué au total 38,8 milliards d’euros de prêts à la consommation. Le rythme de croissance est resté stable sur un an (elle était de 6,3 % en 2015). Ce taux est nettement supérieur au 1,2 % observé en 2014 après trois années de déclin de 2011 à 2013, mais est encore éloigné du pic de 2007, à +13 %. La reprise du crédit conso a été essentiellement portée par le bond de 6,8 % réalisé par les prêts personnels, qui ont atteint 13,4 milliards d’euros. L’achat de véhicules a également contribué à la hausse, notamment le segment de la location avec option d’achat (LOA), qui avec 32,2 %, signe la plus forte augmentation et s’établit à 5,3 milliards d’euros. Ce mode de financement de véhicules neufs a d’ailleurs connu un essor fulgurant ces dernières années, au détriment des prêts affectés, dont l’encours est tombé de 8,9 % à 2,6 milliards d’euros en 2016. Des intentions de financement en hausse pour tous les types de crédit Comme la distribution, les intentions de financement en crédit à la consommation chez les courtiers ont progressé entre 2015 et 2016 (+3 %). Elles se répartissent entre le prêt automobile (38 %), le prêt personnel (35 %), le prêt moto (14 %) et le prêt travaux (10 %). Dans le domaine de l’immobilier, tout comme le nombre de dossiers finançables, le souhait de recourir à l’emprunt a fortement augmenté, de 16 % et 10 % respectivement. Les projets d’achats sont les plus nombreux (70 %), majoritairement pour une résidence principale (81 %) et par des primo-accédants (83 %). On retrouve également des projets d’investissement locatif (14 %) et d’acquisition de résidence secondaire (5 %). Le rachat de crédits n’est pas en reste, avec une croissance de 15 % et de 32 % des intentions et des dossiers finançables. Le crédit à la consommation concerne 59 % des demandes, le reste portant sur des regroupements couverts par une garantie. Ce dynamisme est dû aux taux toujours très compétitifs, des aides publics à l’accession à la propriété, des objectifs commerciaux ambitieux des banques, ainsi que d’une légère amélioration du contexte économique qui a favorisé un regain de confiance des Français.