Afin d’encourager ses partenaires à monter en gamme, Uber, entreprise spécialisée dans la réservation de véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC), les invite à contracter des prêts automobiles pour financer l’acquisition de nouveaux véhicules. Un programme d’aide financière a ainsi été mis en place par la start-up californienne, en collaboration avec des organismes de crédit américains. Ce plan d’aide a vite été décrié puisque certains de ces organismes se trouvent à l’heure actuelle dans le collimateur des autorités fédérales dans le cadre d'une enquête sur des crédits auto « subprimes », selon des informations publiées sur le site ValleyWag. Uber : promouvoir son offre avant tout Pour résumer les faits, Uber encourage ses chauffeurs à s'endetter pour acquérir de nouvelles voitures... encore plus luxueuses. Et malgré le tollé soulevé par ces révélations, Uber continue à promouvoir son programme de financement. Ainsi, dans l’un des mails transmis à ses partenaires, l’entreprise affirme que grâce à son aide, il sera plus facile pour les chauffeurs d’acquérir un nouveau véhicule, peu importe leur situation financière ou leur capacité de remboursement. Exit donc le recours à une simulation de prêt auto pour trouver le meilleur financement, puisqu’Uber pousse ses collaborateurs vers son programme d’aide financière. Pour susciter davantage l’intérêt de ses partenaires, Uber met en avant le fait que les remboursements seront automatiquement déduits des bénéfices réalisés dans le cadre de leurs activités de « grande remise ». Et si l’on s’en tient aux chiffres que la start-up a publiés, ces bénéfices seraient assez conséquents puisqu’ils s’élèveraient à 90 000 dollars (soit 72 000 euros) par an par exploitant. Enfin, selon une déclaration du groupe, ce mode de financement automobile vient « en réponse à une demande croissante de la part de chauffeurs potentiels inquiets des obstacles à l'entrée pour devenir propriétaire d’un véhicule ». Uber présente ainsi son offre comme une excellente alternative aux crédits classiques, dont les conditions d’attribution deviennent de plus en plus restrictives. Toutefois, les chauffeurs d'Uber s’exposent à d’énormes risques – malgré les revenus assez confortables annoncés – s’ils envisagent de souscrire aux prêts proposés par les organismes partenaires de la start-up compte tenu de la réputation de certains d’entre eux. Uber expose ses partenaires à des risques Toujours selon ValleyWag, au moins deux des organismes de crédit partenaires d’Uber sont actuellement dans le viseur de l’administration fédérale, soupçonnés de proposer des crédits subprimes. D’après des enquêtes menées par les autorités américaines, ces établissements accorderaient « trop facilement » des prêts aux chauffeurs d'Uber, sans s’assurer de leur capacité de remboursement ou sur la base de données erronés, notamment en qui concerne les revenus des emprunteurs. ValleyWag conteste également les déclarations faites par la start-up sur les revenus de ses exploitants. Le site rappelle d’ailleurs que récemment Uber a révisé à la hausse le niveau des commissions qu’elle perçoit, mesure qui a touché en premier les chauffeurs sanfranciscains, qui ont dû donc faire face à une baisse de leurs profits.