La banque de France a dévoilé le résultat des stress-tests (tests de résistance) réalisés dernièrement par la Banque centrale européenne et l'Autorité bancaire européenne. Sur les 130 banques testées, 25 ont échoué, dont un établissement français. Les Françaises font figure de bonnes élèves Le résultat des stress-tests, ce moment tant redouté par les banques de la zone euro, a été rendu public par la Banque de France. Littéralement « tests de résistance », il s’agit d’une série d’examens qui consistent à évaluer la qualité de leurs actifs. L’exercice met en place deux scénarios. Le premier, dit « de base » ou « central », reprend les prévisions de croissance de la commission européenne sur les trois prochaines années. Le second scénario, dit « stressé », juge la solidité financière des établissements bancaires dans le cas où ils sont confrontés à une détérioration significative de l’environnement économique. Autrement dit, on essaie de comprendre comment ils réagiraient face à une forte récession, une hausse du chômage, un effondrement des marchés boursiers, une hausse des emprunteurs non solvables, etc. En tout, 130 grandes banques des 18 pays de l’Eurogroupe sont passées à la moulinette. Seules vingt-cinq ont échoué, dont une française, la CRH (Caisse de refinancement de l’habitat). Cet établissement spécialisé dans le refinancement sécurisé des crédits immobiliers résidentiels a été contraint de renforcer ses fonds propres à hauteur de 124 millions d’euros à fin 2013. C’est chose faite puisqu’elle a procédé en juin à une recapitalisation de 250 millions d’euros, permettant ainsi à ses fonds propres de passer dans le vert. Une étape vers la supervision unique À partir du 4 novembre prochain, la BCE prendra en charge la supervision du secteur bancaire dans la zone euro, une mesure nécessaire pour pallier le manque de transparence de certains superviseurs nationaux qui sont à la fois juges et partis. L’Union bancaire devrait en outre restaurer la confiance dans les banques et assainir les bilans. Pour le particulier, les banques devraient assouplir leurs conditions d’octroi de prêt – que cela concerne, des crédits personnels, renouvelables ou encore immobiliers – étant donné qu’elles disposent assez de fonds propres pour pouvoir prêter. Dans le cas contraire, elles devraient présenter des arguments solides.