De l’autre côté de la Manche, le gouvernement change sa politique de visa pour les visiteurs qui en sont exemptés. Ces personnes pourraient être obligées de requérir une autorisation électronique de voyage à compter de 2023 pour entrer au Royaume-Uni. Un test de cette mesure, qui visera les ressortissants de quelques pays seulement, devrait débuter l’année prochaine. La Grande-Bretagne compte rendre entièrement numériques les entrées à ses frontières d’ici trois ans. Elle a alors commencé par modifier sa politique sur le plan des visas. Priti Patel, la Secrétaire d’État aux affaires intérieures vient d’annoncer cette nouvelle. Elle a déclaré qu’une autorisation électronique d’entrée (ETA) sera bientôt exigée aux étrangers dispensés de visa pour s’introduire au Royaume-Uni. Une expérimentation de cette mesure devrait être lancée dès l’année prochaine, au mois de mars. Elle concernerait les passagers arrivant du Bahreïn, d’Oman, de l’Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar et du Koweït. Par la suite, le dispositif pourrait être élargi au reste du monde avant décembre 2023. L’ETA accélèrera les procédures d’entrée sur le sol britannique Les citoyens de l’Union européenne seraient à terme soumis à ce nouveau système d’ETA. Une dérogation a cependant été accordée aux personnes de nationalité irlandaise. L’autorisation électrique d’entrée servira notamment à fluidifier les démarches d’accès au territoire du Royaume-Uni. En obtenant cette autorisation, les voyageurs pourront y séjourner sans être obligés de : Présenter leur passeport à un officier des services d’immigration ; Numériser cette pièce justificative. Ils seront simplement identifiés à l’aide d’un appareil lors de leur débarquement. Cependant, les visiteurs sont tenus, en amont de leur départ pour l’outre-Manche, d’envoyer au ministère de l’Intérieur : Un numéro de carte de crédit ; Leurs contacts ; Des données biométriques et biographiques ; Une photo d’eux-mêmes. Pour information, La souscription d’une assurance voyage, également avant le déplacement, est conseillée. Ce contrat complètera les garanties du souscripteur tout au long de son séjour avec : Des seuils maximums de prise en charge élevés pour les dépenses de santé ; Des garanties complémentaires à la protection sociale : destruction, perte ou vol des bagages, annulation du voyage, etc. ; Des franchises presque nulles ; Etc. Les demandes devront être déposées trois jours avant le départ Priti Patel a indiqué que l’ETA aidera également l’Exécutif britannique à recueillir des renseignements plus détaillés sur les migrations. Le mécanisme ressemblera : Au système ETIAS qui sera appliqué au sein des pays membres de l’Union européenne à compter de l’année prochaine ; À l’autorisation ESTA requise pour franchir les frontières des États-Unis. Pour solliciter l’ETA, les personnes souhaitant entrer au Royaume-Uni devront simplement scanner le passeport qu’ils ont utilisé. Le coût de cette requête devrait s’élever aux alentours de 18 livres sterling, soit l’équivalent de 21 euros. Les requérants seront amenés à remplir un formulaire. Après la soumission pour accord de ce dossier, une réponse sera en principe adressée sous 72 heures à l’intéressé. Un e-mail confirmant leur dispense de visa pour entrée multiple sera envoyé aux demandeurs en cas d’acceptation de leur requête. Les titulaires d’ETA seront autorisés à rester pendant 6 mois (180 jours) au Royaume-Uni. Concernant la validité de ce permis électronique, aucun renseignement n’a été dévoilé jusqu’à présent.