La mairie de la capitale a décidé de rendre payant le stationnement de certains types de deux-roues depuis le 1er septembre dernier. Cette mesure qui vise la réduction du nombre des véhicules circulant à Paris cible les motos et scooters à moteur thermique, lesquels devront payer 2 euros ou 3 euros de l’heure (en fonction de la zone). De leur côté, les modèles électriques peuvent se garer gratuitement. Inciter à la mobilité propre et lutter contre la nuisance sonore D’après les explications de l’adjoint à la Mairie de Paris en charge de la transformation de l’espace public et mobilités, David Belliard, L’objectif de la mairie est d’assurer un meilleur partage de l’espace public, et d’inciter les motards à la mobilité propre. David Belliard En limitant la circulation des deux-roues thermiques, la municipalité veut également lutter contre la nuisance sonore. Les motards ne disposent alors que de deux options : s’acquitter des droits de stationnement – assez exorbitants –, passer à un véhicule plus propre... Important La mairie propose d’ailleurs de subventionner à hauteur de 400 euros l’achat modèle électrique. Bon à savoir : à titre de rappel, tous les moyens de transport à deux-roues motorisés, tout comme les voitures, doivent être assurés. Les primes de l’assurance moto peuvent cependant varier en fonction du profil du conducteur, des modèles et des marques, mais aussi du type de cylindrée et de la motorisation. Il convient alors de choisir une formule qui correspond réellement à ses besoins et à son profil, sans oublier de tenir compte des risques potentiels auxquels sont exposés les usagers de la voie publique. Une mesure vivement protestée par la Fédération Française des Motards en Colère Pour la FFMC, Cette mesure est à la fois discriminatoire et antisociale. En occupant régulièrement les aires de stationnement, un motard doit s’acquitter d’un montant estimé entre 2000 euros et 3500 euros par an, David Belliard Selon le secrétaire adjoint de l’association. Il a également précisé que La plupart de ces usagers résident en banlieue, faute d’avoir les moyens financiers nécessaires pour se loger dans la capitale. David Belliard De plus, les tarifs appliqués ne sont pas raisonnables, indiquent certains motards. Les deux-roues n’occupent au maximum qu’un tiers de l’emplacement voiture, alors qu’ ils doivent payer la moitié du montant imposé aux automobilistes.