Depuis le 1er septembre 2022, les conducteurs de motos et scooters thermiques doivent payer pour garer leur engin dans les rues de Paris. Un peu plus d’un mois après l’entrée en vigueur de la mesure, plus de trois quarts Parisiens et Franciliens concernés ont changé ou prévoient de changer leurs habitudes de déplacement. Recours accru aux modes de transport alternatifs Envisagé depuis des années, le stationnement payant des deux-roues motorisés thermiques a fait partie des promesses de campagne de l’actuelle Mairie de Paris. C’est chose faite depuis début septembre. La capitale française devient donc la première métropole française à appliquer une telle réglementation pour les 42 000 places de parking qui leur sont attribuées. Si Anne Hidalgo et son équipe municipale jugent la mesure « nécessaire », la Fédération française des motards en colère de Paris et sa petite couronne la critiquent vigoureusement. Elle vient alourdir leur budget, en plus du cout du carburant et de l’indispensable assurance moto. D’après une enquête menée par OpinionWay pour le compte de Freenow en septembre, 78 % des utilisateurs interrogés vont recourir à des modes de transport alternatifs. Deux tiers d’entre eux souhaitent même Privilégier des solutions à impact environnemental neutre. 3 sondés sur 10 déclarent prendre davantage les transports publics, 27 % vont marcher et 23 % vont désormais se servir de leur vélo personnel. 22 % des répondants pourraient tout simplement se rendre moins souvent au cœur de Paris. Inégalités des intentions de changements de comportement Cependant, la mise en place du stationnement payant des deux-roues motorisés thermiques a eu un effet négatif peut-être inattendu pour la Municipalité. En effet, l’étude révèle que 20 % des conducteurs vont délaisser leur engin au bénéfice de leur voiture personnelle, avec à la clé une augmentation du trafic et des émissions de dioxyde de carbone. Enfin, 17 % du panel comptent se tourner davantage vers les moyens de mobilité 100 % électrique en libre-service, ce qui devrait profiter aux plateformes de multi-mobilité. Les statistiques de l’application Freenow, qui a commandé le sondage, montrent un bond de 56 % des trajets effectués en scooters électriques en libre-service au cours du mois de septembre dernier en comparaison avec celles comptabilisées en mai 2022. Du lundi au jeudi, le taux d’augmentation grimpe à 77 %. Un record à 112 % a même été observé durant la semaine du 29 août, qui correspond à l’instauration des nouvelles règles. ImportantLes réactions varient sensiblement en fonction de l’âge et de la catégorie socioprofessionnelle. Les 50 ans et plus sont les moins nombreux avec seulement 31 % des conducteurs qui prévoient d’adopter des comportements plus « vertueux ». À l’inverse, 90 % des cadres et des professions intellectuelles supérieures sont prêts à s’adapter, pour 39 % en utilisant les transports en commun (+ 9 points par rapport à la moyenne).