Assurance ski

Souvent, une assurance ski est proposée par les exploitants de remontées mécaniques dans le cadre de la pratique de sports de neige. Sa souscription semble nécessaire car ces activités impliquent de nombreux risques. Toutefois, les garanties de cette couverture peuvent faire doublon avec celles d’autres assurances. Dans quel cas est-il possible de passer outre une assurance ski sans problème ?

Pratiquer un sport de neige n'est pas sans risques (entorse du genou, blessures à l’épaule, lésions du rachis, voire décès). Par ailleurs, de lourdes conséquences financières peuvent résulter des chutes. En effet, en cas d’accident, la victime devra prendre en charge de nombreux frais (assistance, rapatriement, soins médicaux, etc.) à moins d’être déjà assurée.

À titre d’exemple, les secours sont facturés environ 300 euros sur piste et encore plus (jusqu’à 700 euros) hors-piste. Permettant de parer à d'éventuels préjudices financiers résultant d’un accident, une assurance ski semble indispensable pour pratiquer un sport d’hiver en toute sérénité. Mais est-ce vraiment le cas ? Existe-t-il des alternatives à cette couverture ?

Que couvre une assurance ski ?

L’assurance ski est une couverture spécialisée prévue pour se prémunir contre tout accident pouvant se produire durant la pratique d’un sport de glisse lors de vacances aux sports d’hiver. Sa simplicité représente son principal avantage. En cas de problème, l’assuré n’aura qu’à effectuer une seule démarche auprès d’un interlocuteur unique.

Le coût d’une assurance ski est estimé entre 15 et 20 euros par personne et par semaine. Elle prend principalement en charge les conséquences d'un accident dont l’assuré est victime ou qu’il a causé à un tiers. Il s’agit généralement des :

• frais de recherche en montagne ;
• frais de secours sur piste (en ambulance, en traîneau, en hélicoptère, etc.) ;
• frais de rapatriement ;
• frais d’hospitalisation et de soins médicaux.

L’assurance ski couvre aussi l’incapacité, l’invalidité et le décès à la suite d’un accident. D’autre part, cette couverture peut intégrer des garanties spécifiques comme :

• l'annulation du logement loué pour les vacances à la neige ;
• le vol ou la détérioration du matériel de ski, qu’il appartienne à l’assuré ou soit loué ;
• le remboursement des forfaits ou des cours de ski inutilisés en cas de sinistre ;
• la prise en charge des frais de transport d’un proche.

L'éventail des risques garantis par une assurance ski est donc assez large.

Attention ! Certains contrats font abstraction des frais de recherche et d’évacuation en cas d’accident de ski hors-piste ou durant une compétition. Il convient donc de bien vérifier les garanties incluses avant toute souscription.

Quelles sont les alternatives à l’assurance ski ?

Au-delà de 20 euros, une assurance ski n’est pas intéressante. En effet, les risques liés à la pratique de sports d’hiver sont souvent déjà garantis par les contrats d’assurance quotidiens tels que la multirisque habitation, la complémentaire santé, la garantie accidents de la vie, etc. Avant de partir à la montagne, il convient donc de vérifier qu’il n’y a pas de doublons pour éviter de payer deux fois pour un même service. En cas de doute, il est préférable de se rapprocher d’un professionnel.

La mutuelle santé intervient en cas d’accident de ski

Si un individu se casse la jambe dans un accident de ski, il devra consulter un médecin, se faire plâtrer, se procurer des béquilles et acheter toutes sortes de médicaments. Il risque également de subir une opération et de suivre une rééducation. En tout, ces frais peuvent s’élever jusqu’à 600 euros. Cette somme peut être en partie ou totalement prise en charge par sa complémentaire santé.

En cas de souscription d’une formule de base, le taux de remboursement sera faible. Dans ce cas, il est conseillé de contracter une assurance ski. En revanche, si la mutuelle offre un bon niveau de couverture, une assurance ski ne sera rien d’autre qu’une dépense inutile.

L’assurance habitation prend en charge le rapatriement

Il faut savoir que la plupart des contrats multirisque habitation incluent une garantie d’assistance ski. Il est possible de faire jouer celle-ci si une assistance sur piste ou un rapatriement est nécessaire. Les accidents survenus hors-piste, pour leur part, ne sont pas pris en charge en général.

Avant de souscrire une assurance ski pour pouvoir bénéficier de l’assistance et du rapatriement en cas d’accident, il est indispensable de vérifier que son assurance habitation n’intègre pas déjà ces garanties. Par ailleurs, en cas de location d’un logement saisonnier, le contrat comprend sûrement une garantie « villégiature ». Cette dernière permet de se prémunir contre les sinistres tels que les dégâts des eaux, les incendies, etc.

La carte bancaire peut aussi s’avérer utile

Au-delà du paiement, la carte bancaire peut servir à d’autres fins. En effet, les cartes classiques couvrent les frais de secours sur piste ainsi que le transport vers l’hôpital le plus proche en cas d’accident de ski. Les plafonds d’intervention varient en fonction des banques.

Les cartes haut de gamme comprennent des garanties identiques aux classiques et d’autres en sus. Elles couvrent ainsi les frais de secours hors-piste. Par ailleurs, ces moyens de paiement remboursent le matériel de ski abîmé, une location inoccupée ainsi que les forfaits et les cours de ski inutilisés. Ils sont même dotés d’une responsabilité civile pour les dommages occasionnés à des tiers. Ainsi, pour les titulaires de cartes bancaires pareilles, il n’est pas nécessaire de souscrire une assurance ski complémentaire.

Pour bénéficier de ces services cependant, il est indispensable de régler les réservations et achats avec la carte bleue en question.

Qu’en est-il de la responsabilité civile en matière de ski ?

La garantie responsabilité civile de l’assurance habitation couvre les dommages corporels ou matériels occasionnés à un tiers par un assuré, son conjoint ou ses enfants pendant une activité de ski. Il faut cependant tenir compte des exclusions de garanties dans le cadre d’une activité hors-piste ou d’une compétition sportive.

Si l’assuré ou l’un des membres de sa famille est victime de blessures causées par un tiers, c’est la responsabilité civile de ce dernier qui est engagée. Un individu est tenu responsable d’un accident dans les cas suivants :

• skieur amont, il a refusé la priorité à un skieur aval ;
• il a fait une pause dans un endroit sans aucune visibilité ;
• il a skié trop vite sur une piste réservée aux débutants ;
• il a effectué un dépassement dangereux ;
• il a perdu un ski qui a blessé un autre skieur.