Les récentes émeutes qui ont éclaté dans plusieurs villes de France à la suite du décès du jeune Nahel, ont occasionné de très importants dégâts, au niveau des infrastructures publiques, mais également sur des biens privés. Ceci a conduit le ministre de l’Économie à solliciter les assureurs et à implorer ces derniers à faire preuve de flexibilité. Adaptation des procédures de constat des sinistres Bruno Le Maire a encouragé les professionnels affectés par les actes de vandalisme à déclarer rapidement les sinistres à leur assurance, en utilisant des moyens de communication, tels que les appels, les e-mails ou les SMS. De même, il a prévu d’ étendre les délais de déclaration si nécessaire. Certains professionnels, comme Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, ont souligné La nécessité pour les assureurs de s’adapter en permettant aux assurés de prendre des photos des dégâts afin de faciliter les procédures d’expertise. Philippe Coy Le moment peut également être propice au changement de compagnie d’assurance, dans le cas où l’actuel assureur ne donnerait pas entièrement satisfaction. Dans cette optique, le recours à un comparateur assurance est toujours grandement recommandé. Les assureurs ne se prononcent pas sur les franchises France Assureurs, l’organisation professionnelle représentant la majorité du marché de l’assurance, a assuré que ses membres étaient mobilisés pour venir en aide aux victimes des émeutes. Cependant, ils n’ont pas répondu de manière précise à la demande du ministre de l’Économie concernant les franchises. Ils ont souligné l’importance d’accélérer les indemnisations pour permettre aux professionnels de reprendre rapidement leurs activités. Les banques pleinement engagées Les banques, représentées par Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française, se sont engagées à répondre de manière personnalisée aux besoins des clients touchés par les récentes émeutes. Important Des mesures, telles que le report de paiement des charges sociales et fiscales pour les entreprises en difficulté, sont en cours de réflexion. Les commerçants réclament en outre le report de l’échéance du remboursement des prêts garantis par l’État accordés pendant la crise sanitaire. Un geste qui ne suffira pas Les émeutes ont causé d’importants dégâts, touchant des milliers de commerces, dont des centres commerciaux, des magasins de toutes tailles, des agences bancaires et des débits de tabac. Les commerçants demandent des mesures supplémentaires pour compenser les pertes d’exploitation, les franchises et les coûts des vigiles, ainsi que la priorité dans les commissariats pour faciliter les déclarations de sinistres. Certains acteurs du secteur estiment que les mesures proposées par le ministre ne seront pas suffisantes pour faire face à la situation. À retenir Après les émeutes, le ministre de l’Économie a demandé aux assureurs d’être souples en prolongeant les délais de déclaration, en réduisant les franchises et en accélérant les indemnisations pour les commerçants touchés. Le ministre a sollicité la compréhension des banques pour le traitement des échéances des professionnels concernés. Certains acteurs du secteur estiment que les mesures proposées ne seront pas suffisantes.