Selon l’Unef, le coût de la vie étudiante est en hausse dans les 47 plus grandes villes universitaires de France. Sans surprise, les villes d’Ile-de-France sont les plus chères, suivies de Nice, Lyon et Bordeaux. A l’approche de la rentrée universitaire, l'Unef (Union nationale des étudiants en France) a publié une enquête sur le coût de la vie étudiante. Verdict : celui-ci a augmenté de 6,47% en moyenne en 2023, soit 35 euros de plus par mois. Cela représente une dépense annuelle supplémentaire de 594,75 euros par rapport à l’année 2022, selon Le Parisien. D’après le syndicat étudiant, cette hausse est "inédite en 19 ans d'enquêtes". Elle est liée, notamment, à l’augmentation des prix des produits alimentaires (+14,4% sur un an), ainsi que celle des dépenses énergétiques (+10,1% sur un an pour l'électricité, +22% pour le gaz). Sans oublier la hausse des prix des loyers (+1,89% en moyenne sur un an selon l'Unef), premier poste de dépenses chez les étudiants. À cela s’ajoutent des dépenses supplémentaires comme l’assurance scolaire. Un coût de la vie s’élevant à près de 1 600 euros par mois à Paris Par ailleurs, l'Unef a réalisé une nouvelle étude dévoilée le 22 août. L’organisation étudiante a comparé le coût moyen des transports et des logements dans les 47 plus grosses villes universitaires de l’Hexagone. Si aucune d'entre elles n’échappe à la hausse du coût de la vie étudiante, elles ne sont toutefois pas à mettre sur un pied d’égalité. En effet, à Guyancourt (Yvelines) par exemple, le coût de la vie étudiante augmente de 8,86% en un an, pour s’établir mensuellement à 1 384,64 euros. Alors qu’à Orsay (Essonne), la hausse enregistrée n’est “que” de 1,68% sur un an, pour un coût mensuel estimé à 1 311,64 euros en 2023. Sans surprise, Paris est la ville de France où le coût de la vie pour les étudiants est le plus élevé en 2023 : 1 557,45 euros/mois (+ 4.66% sur un an). Elle est suivie de Nanterre et de Créteil, toutes les deux à égalité (1 412,64 euros). La première métropole, hors Ile-de-France, se range à la huitième place du classement : Nice. Il faut compter 1307,44 euros/mois pour vivre dans la capitale azuréenne cette année. Puis, à Lyon, Bordeaux, Aix-en-Provence et Marseille, le coût de la vie est compris entre 1 210 euros et 1 246 euros mensuellement. Enfin, aucune ville ne descend en revanche sous la barre des 1 000 euros. En effet, les dernières villes du classement, Pau, Le Mans et Limoges, coûtent entre 1 036 euros et 1 027 euros. Un classement imparfait Dans un dossier transmis à BFMTV, l'Unef dénonce les conséquences d'un coût de la vie aussi élevé. "Un étudiant·e sur 2 est contraint·e de se salarier durant l'année universitaire", dénonce le syndicat. Toutefois, le classement dévoilé par l’Unef a des limites. D'une part, il ne prend pas en compte les étudiants logés par le Crous, ou qui vivent en colocation. D’autre part, le syndicat explique que son classement "ne tient pas compte des différentes aides sociales" éventuellement perçus par les étudiants, qui peuvent augmenter leur reste à vivre. Enfin, ce classement n’est qu’une moyenne, et ne tient pas compte des dépenses qui peuvent fortement varier d’un étudiant à l’autre en fonction de leurs besoins.