Le 6 juillet dernier, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a lancé un test de résistance à l’attention des assureurs. Ce stress-test se focalisera sur la capacité des compagnies de prévoyance à absorber les chocs liés au changement climatique. Les différents scénarios testés seront présentés en 2024 Sur la base du volontariat, les compagnies d’assurance devront simuler des situations difficiles liées aux changements climatiques. Des scénarios à court terme liés aux catastrophes naturelles mettent ainsi en scène des inondations qui aboutissent à des ruptures de barrage ou encore des glissements de terrain. Au cours des dernières années, les pays voisins comme l’Allemagne ou l’Italie ont déjà expérimenté des situations similaires, ce qui a occasionné une variation brutale de leurs marchés financiers respectifs. Les sècheresses à répétition et les tempêtes seront également incluses dans les cas qui peuvent survenir. De même, des scénarios à long terme sont prévus dans le stress-test. Important Le premier s’appuie sur une évolution progressive de l’élévation de la température globale jusqu’à 2 °C d’ici 2050. Le second envisage une hausse plus brutale avec les conséquences catastrophiques, mais tout à fait probables, que cela peut entraîner. Les résultats des différents tests de résistance sont prévus pour le mois de mars ou d’avril 2024. Un stress-test pour renforcer la capacité d’anticipation des assureurs Les résultats issus du test de résistance devront permettre aux compagnies de prévoyance d’améliorer leur perspective de développement afin d’y inclure et d’anticiper les conséquences du changement climatique. Ces informations les aideront en outre à différencier les risques en fonction du secteur des assurés et de leur emplacement géographique. L’objectif est également de renforcer les différents outils à la disposition des assureurs pour leur permettre de mieux analyser les sinistres à venir. Les données climatiques présentées dans les divers scénarios sont basées sur les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et du Network for Greening the Financial System (NGFS). D’après Nathalie Aufauvre, secrétaire générale de l’ACPR, Les assureurs ne seront pas obligés de réviser leurs fonds propres, quel que soit le résultat des tests. L’idée sera plutôt d’accompagner les acteurs du secteur. Nathalie Aufauvre À retenir Le test de résistance initié par l’ACPR vise à déterminer la capacité d’anticipation et de réaction des compagnies d’assurances face aux risques liés aux changements climatiques. Des scénarios à court terme et à long terme sont mis en place pour cet exercice.