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Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 21 décembre 2023 . Temps de lecture : 8 min
La maladie de Carré est une infection virale grave affectant principalement les chiens. Ce virus peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé canine. Comprendre les aspects entourant cette maladie est essentiel pour prendre des mesures appropriées afin de protéger votre ami à quatre pattes. Nous allons développer ces points dans cet article. Nous évoquerons aussi l’assurance animale et la façon dont elle peut intervenir dans la prise en charge de cette affection.
La maladie de Carré est due à un virus proche de celui de la rougeole humaine. Il appartient à la famille des paramyxovirus, englobant un groupe de virus à ARN. Ces virus sont connus pour leur capacité à infecter diverses espèces animales. Le virus de la maladie de Carré n’échappe pas à la règle. La présence d’ARN dans sa structure génétique le rend particulièrement adaptable. Il est capable de muter, ce qui contribue à sa virulence.
L’ARN, ou acide ribonucléique, est une molécule essentielle présente dans les cellules vivantes. Il en existe plusieurs types, dont :
La maladie de Carré tire son nom du vétérinaire Henri Carré. Il l’a décrite pour la première fois en 1905. Elle est fréquemment observée dans les élevages, avec une prévalence marquée chez les chiots. Ce virus est connu depuis des siècles. Les observations et les études faites au fil du temps ont contribué à la compréhension de ses caractéristiques, tout comme de son impact sur la santé canine.
Le virus responsable de la maladie de Carré est extrêmement contagieux, il peut se propager rapidement. Sa transmission se fait principalement par contact direct, mais elle peut aussi être indirecte.
La période d’incubation de la maladie de Carré (c’est-à-dire la phase précédant l’apparition des signes cliniques), peut s’étendre jusqu’à trois semaines. Pendant cette période, un chien peut être porteur du virus sans présenter de symptômes apparents. Dans ces conditions, il est difficile de prévenir la propagation de la maladie.
La maladie de Carré se propage facilement par les sécrétions corporelles : la salive, l’urine, les selles, les sécrétions nasales ou lacrymales… Les endroits fréquentés par les chiens, à l’image des parcs ou des zones d’élevage, présentent un risque élevé de transmission directe.
Bols, jouets, sol… Les surfaces ou objets contaminés par des sécrétions de chiens infectés peuvent contribuer à la propagation du virus. D’où l’importance de maintenir des environnements propres, de désinfecter régulièrement les objets fréquemment utilisés par les chiens. D’autant que le virus de la maladie de Carré ne survit pas facilement dans l’environnement. Les désinfectants usuels, lorsqu’ils sont correctement utilisés, peuvent le détruire, réduisant ainsi le risque de transmission indirecte.
Les signes cliniques de cette maladie virale sont variés. Ils incluent :
Une identification précoce de ces symptômes est cruciale pour une prise en charge rapide et efficace de la maladie. Certains signes cliniques sont plus évidents par rapport à d’autres.
Les vomissements ou la diarrhée font partie des premiers symptômes observés dans la maladie de Carré. Ces signes peuvent être confondus avec d’autres problèmes (gastro-intestinaux ou non), d’où l’importance d’une évaluation vétérinaire approfondie.
Ces troubles gastro-intestinaux peuvent conduire à une sévère déshydratation, aggravant l’état de santé général du chien.
Le virus peut affecter le système respiratoire. L’animal est alors pris d’une forte toux bronchitique, d’une rhinite ou de difficultés respiratoires. Ces symptômes sont souvent associés à des écoulements purulents, séreux et muqueux. Ils peuvent rapidement progresser, voire évoluer en pneumonie.
L’infection par le virus de la maladie de Carré provoque un affaiblissement du système immunitaire, rendant le chien vulnérable à toutes sortes de microbes. Cette défaillance ouvre alors la porte à des infections opportunistes.
La maladie de Carré peut se manifester par des complications oculaires, comme la conjonctivite ou la kératite. Ces affections peuvent causer des surinfections.
La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive, la membrane transparente recouvrant la partie blanche de l’œil et la face interne des paupières. Elle se manifeste par des rougeurs, un larmoiement excessif ou encore un gonflement des yeux.
Quant à la kératite, il s’agit d’une inflammation de la cornée, la surface claire à l’avant de l’œil. Elle peut provoquer des douleurs, un écoulement oculaire, une sensibilité à la lumière. Dans certains cas graves, le chien peut avoir des problèmes de vision.
Une caractéristique distinctive de la maladie de Carré est l’épaississement de la truffe et des coussinets. Ce phénomène résulte d’une production excessive de kératine, perturbant l’équilibre normal de ces zones sensibles chez le chien.
La maladie de Carré impacte le comportement alimentaire du chien, entraînant une perte d’appétit. Ce symptôme est observé dans les premiers stades de la maladie. Il peut être dû à divers facteurs :
L’animal, habituellement sociable et actif, peut subitement préférer la solitude. Il peut se retirer dans des endroits isolés de la maison ou du jardin pour éviter les interactions habituelles avec les membres de la famille ou d’autres animaux de compagnie. Cette tendance à l’isolement est souvent un indicateur de la souffrance physique comme mentale du chien face à la maladie. Elle s’accompagne de signes d’abattement.
À un stade avancé de la maladie, des manifestations neurologiques, parfois sévères, peuvent survenir. Le chien peut présenter des tremblements, des crises d’épilepsie, même souffrir de paralysie. Ces signes indiquent une atteinte grave du système nerveux central. Il s’agit d’une urgence vétérinaire.
Un chien survivant à la maladie de Carré peut garder des séquelles physiques, voire neurologiques, tout au long de sa vie. Chez les chiens présentant des troubles nerveux graves, le pronostic est malheureusement sombre.
Le diagnostic précoce de la maladie de Carré repose sur une évaluation clinique approfondie. Le vétérinaire tient compte des antécédents médicaux du chien, tout comme des symptômes observés.
En raison de la similitude des symptômes avec d’autres affections, des tests en laboratoire sont souvent nécessaires pour confirmer l’infection.
Différentes méthodes peuvent être employées, en fonction des stades de l’infection et des manifestations cliniques observées :
Il n’existe pas de traitement spécifique. Le traitement de la maladie de Carré vise à soulager les symptômes. Des médicaments, comme les anti-vomitifs, peuvent être administrés pour atténuer la souffrance ou encore prévenir les complications. Des antibiotiques à large spectre peuvent être prescrits afin de réduire les risques de surinfection. Un suivi attentif de la progression de la maladie est crucial pour ajuster le traitement au besoin. Une hospitalisation peut par ailleurs être nécessaire afin de lutter contre la déshydratation.
Oui, c’est la bonne nouvelle. La vaccination contre la maladie de Carré est le moyen le plus efficace de prévenir l’infection. Elle aide à stimuler le système immunitaire du chien pour qu’il puisse combattre le virus en cas d’exposition.
La protection contre la maladie de Carré commence dès la naissance du chiot, où il bénéficie naturellement de l’immunité transmise par sa mère (à condition qu’elle ait été vaccinée contre le virus). Mais cette protection maternelle est seulement temporaire. Elle diminue au cours des premières semaines de vie.
Après les trois premiers mois de sa vie, le chiot n’est plus immunisé contre la maladie. C’est à ce moment qu’il faut penser à le faire vacciner.
Il est fortement recommandé de débuter la vaccination dès que le chiot atteint l’âge de 9 semaines. L’efficacité maximale du vaccin est atteinte après la seconde injection, soit un mois plus tard.
Le vaccin contre la maladie de Carré, souvent administré en combinaison avec d’autres vaccins comme l’hépatite et la parvovirose, doit être renouvelé chaque année pour garantir à votre compagnon une protection optimale.
Le coût moyen du vaccin contre la maladie de Carré (avec l’hépatite et la parvorirose) est d’environ 45 €. Si vous disposez d’une mutuelle pour animaux de compagnie, les frais de vaccination peuvent être pris en charge par le forfait prévention. Ce forfait annuel alloue une somme spécifique pour des soins préventifs. Il permet aux propriétaires de chiens de couvrir les dépenses liées aux vaccins, mais aussi aux vermifuges, etc.
Les frais vétérinaires peuvent être un défi pour de nombreux propriétaires de chiens. La plupart des mutuelles pour animaux excluent les frais liés à des maladies qui auraient pu être évitées par la vaccination. La maladie de Carré, pour laquelle, nous l’avons vu, il existe un vaccin, fait ainsi souvent partie des exclusions de garantie dans les contrats d’assurance pour animaux. En clair, si un chien contracte la maladie de Carré alors qu’il n’a pas été correctement vacciné, les frais de traitement associés à la maladie peuvent ne pas être pris en charge.
La majeure partie des assurances animaux adoptent une approche préventive, en incitant les propriétaires de chiens à maintenir le carnet de vaccination de leur animal à jour. La vaccination régulière est donc un moyen efficace non seulement de prévenir la maladie, mais aussi d’éviter des dépenses médicales importantes.
Certaines assurances pour animaux peuvent tout de même couvrir les frais liés au diagnostic de la maladie. Dans tous les cas, il est recommandé de communiquer de manière transparente avec votre assureur au sujet de la vaccination de votre chien.
Enfin, n’oubliez pas : en choisissant une formule d’assurance chien adaptée aux besoins spécifiques de votre animal de compagnie, vous assurez à votre compagnon canin une couverture optimale.
La maladie de Carré représente une menace sérieuse pour la santé des chiens. De la transmission au traitement, en passant par les symptômes jusqu’au diagnostic, chaque aspect de la maladie de Carré doit être pris au sérieux pour assurer le bien-être de votre compagnon canin. Rappelez-vous : la prévention passe avant tout par la vaccination.
Écrit par La rédaction Meilleurtaux
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