Lors de leur réunion annuelle à Monaco, les réassureurs ont annoncé des hausses de primes d’assurance inévitables pour faire face à l’augmentation des pertes liées aux catastrophes naturelles. Cette tendance est le résultat de facteurs économiques et du changement climatique. Les pertes économiques augmentent plus rapidement que la croissance du PIB, et les régions les plus touchées sont les États-Unis, l’Amérique latine, et l’Afrique. Vers une augmentation des primes de 130 % à 200 % sur 30 ans Bien que les assureurs et réassureurs devraient couvrir ces pertes, seulement 47 % d’entre elles sont actuellement assurées à l’échelle mondiale, avec des variations régionales significatives. ImportantLes tarifs d’assurance n’ont pas suivi le rythme des événements et l’exposition des assurés, ce qui pose un défi quant à la pérennité des couvertures. En France, le changement climatique pourrait entraîner une hausse de la sinistralité liée aux catastrophes naturelles de 200 % à 500 % dans certaines régions, avec une progression des primes de 130 % à 200 % sur 30 ans pour couvrir ces pertes. ImportantAinsi, une augmentation des tarifs d’assurance est inéluctable pour garantir la solvabilité des compagnies d’assurance et de réassurance. Le risque d’une baisse notable du taux de couverture Cependant, une modération des tarifs pourrait signaler la fragilité des assureurs, encourageant les assurés à se fier à leur épargne personnelle ou à l’État. Malgré une possible réduction de la demande due à l’évolution à la hausse des tarifs, la perception accrue du risque de catastrophes naturelles devrait compenser cette baisse. Un scénario pessimiste envisage une réduction significative du taux de couverture des catastrophes naturelles par l’assurance, ce qui exercerait une pression sur l’État pour compenser cette détérioration. Pour éviter cela, le marché doit ajuster les tarifs de couverture des catastrophes naturelles, accumulant ainsi suffisamment de capital pour garantir la résilience face aux événements climatiques extrêmes. A retenir In fine, les catastrophes naturelles restent assurables, mais la pérennité des couvertures est en jeu. Les hausses de tarifs sont inévitables pour faire face à l’augmentation des pertes liées aux catastrophes – pour informations, seulement 47 % de ces pertes sont actuellement assurés à l’échelle mondiale –, mais elles sont essentielles pour garantir la résilience du secteur de l’assurance face aux événements climatiques à venir. Les assureurs, les réassureurs, et l’État doivent collaborer pour assurer la stabilité et la sécurité des couvertures d’assurance face à ce défi croissant.