Les Parisiens ont tranché : à 89 %, ils se sont prononcés contre le maintien en libre-service des trottinettes électriques dans la capitale. Suite à ce résultat du dimanche 2 avril, Paris deviendra la seule capitale sur le Vieux Continent à bannir complètement ces EDPM de ses rues une fois les contrats des trois opérateurs privés (Lime, Tier, Dott) arrivés à échéance le 31 août prochain. La maire de Paris, Anne Hidalgo, avait pris l’engagement de respecter le résultat de ce vote organisé pour mettre fin à la polémique sur la place accordée aux trottinettes électriques dans la ville. Elle-même est favorable au retrait de ces engins motorisés dans les rues parisiennes en raison de leurs nuisances et de leur dangerosité. Des modalités de vote pointées du doigt Bien que seulement 103 084 personnes aient participé à cette « votation citoyenne » inédite, soit moins de 7,5 % des électeurs inscrits, Anne Hidalgo a proclamé les résultats devant la presse quelques heures après la clôture du scrutin. Même si la mairie a anticipé la faible mobilisation des électeurs à cette consultation, elle s’est félicitée du respect de la démocratie participative. Le faible taux de participation a d’ailleurs été décrié par les opposants à la municipalité. ImportantDe leur côté, les trois opérateurs de trottinettes électriques ont confirmé qu’ils ne renouvelleraient pas leur service à partir du 1er septembre, prenant acte du résultat de la consultation. Toutefois, ils ont déploré le manque d’engagement de l’exécutif municipal pour cette consultation et souligné que La mobilisation aurait pu être plus large et représentative si les modalités de la votation avaient été mieux organisées. Employant environ 800 personnes dans l’activité de location de trottinettes à Paris, les entrepreneurs ont également exprimé leur préoccupation quant à leur avenir. Un bilan sombre en 2022 Les opérateurs de trottinettes électriques ont fait tout leur possible pour éviter leur expulsion, affirmant que Cela enverrait un message négatif aux villes moyennes qui hésitent à donner le feu vert à ce service. Ils ont employé des méthodes controversées, telles que proposer une course gratuite le jour du scrutin, ou avoir recours à des influenceurs sur les réseaux sociaux pour mobiliser leur jeune clientèle. Nicolas Gorse, directeur général de Dott, s’exprimant au nom des trois entrepreneurs, a défendu la légalité de leurs actions sur RMC. Il a également mis en garde contre les conséquences économiques d’une interdiction, les deux-roues dans la capitale représentant 15 % du chiffre d’affaires de Dott. Les détracteurs de ce mode de transport pointent du doigt sa contribution à la pollution de l’espace public en étant abandonné n’importe où. Il leur est également reproché de mettre en danger les piétons en roulant à grande vitesse sur les trottoirs et d’avoir en fin de compte un bilan carbone peu satisfaisant. ImportantUne fois entre les mains de conducteurs peu attentifs, ces trottinettes — qu’elles soient accessibles en libre-service ou non — constituent un réel danger à Paris. En 2022, elles ont été impliquées dans 408 accidents dans la ville, causant le décès de trois personnes et blessant 459 autres, selon les autorités. Selon Nicolas Gorse, Les infractions au Code de la route sont la conséquence des comportements irresponsables des utilisateurs et non des deux-roues. La solution serait de les éduquer et de les sanctionner. Nicolas Gorse À noter que la souscription à une assurance trottinette électrique permet d’être couvert en cas d’accident. Utilisez notre comparateur assurances afin d'avoir une vue globale sur nos offres. À retenir Au terme d’une consultation organisée par la maire Anne Hidalgo, les Parisiens ont voté pour le retrait des trottinettes électriques en libre-service. Après l’expiration de leurs contrats le 31 août prochain, les trois opérateurs privés (Lime, Tier, Dott) vont devoir cesser leur activité de location dans la capitale.