Depuis le mois d’avril dernier, l’omniprésente vignette d’assurance a disparu. En effet, pour vérifier la couverture d’une voiture ou d’une moto, les agents de contrôle routier consultent une base de données nationale, le Fichier des Véhicules Assurés ou FVA. Néanmoins, pour les garagistes, cela pose certains problèmes. Difficile de connaître l’étendue de la couverture d’une police d’assurance En consultant le FVA, le réparateur d’un véhicule accidenté ne peut pas connaître le niveau de couverture contracté par le propriétaire. En effet, à la différence de la vignette verte qui mentionne clairement le type d’assurance, le fichier centralisé ne signale que la garantie responsabilité civile, en plus de la date et du nom de la compagnie. Il est donc difficile de déterminer la nature et le niveau de protection, pourtant essentiels pour connaître les réparations prises en charge (tous risques, bris de glace…). Demander le mémo d’assurance : la solution pour les garagistes ImportantPour combler les informations lacunaires du FVA, les garagistes doivent demander le mémo délivré par l'assureur au propriétaire du véhicule endommagé au moment de la souscription ou du renouvellement d’une police. De nombreux conducteurs n’y pensent malheureusement pas ou ignorent même jusqu’à l’existence de ce document. Certains le perdent, car il n’est plus nécessaire lors des contrôles routiers. Pour pallier ce problème, Mobilians, une fédération des entreprises automobiles et de la mobilité, a demandé aux assureurs de compléter les informations disponibles dans le FVA. Ils réclament par ailleurs un effort de la part des compagnies sur le rôle indispensable du mémo. Suppression de la vignette d’assurance : une économie pour les assureurs Pour les assureurs, la suppression de la vignette représente une économie considérable. En effet, l’impression et l’acheminement de ce papillon à apposer sur le parebrise coûtaient chaque année jusqu’à 60 millions d’euros. ImportantLa dématérialisation permettra en outre d’éviter l’émission de 1200 tonnes de CO2. Pour l’État, cette démarche est également un moyen de lutter contre les véhicules qui roulent sans assurance, estimé à 680 000 actuellement. À retenir Les garagistes sont aujourd’hui confrontés au manque d’information du FVA qui remplace la vignette d’assurance. Les réparateurs doivent se reporter au mémo d’assurance, que les conducteurs ne détiennent pas toujours. La fin de la vignette verte a permis aux assureurs d’économiser 60 millions d’euros par an. La dématérialisation a pour objectif majeur de lutter contre la non-assurance des véhicules.