Le week-end du 13 et 14 avril 2024 a été marqué par une mobilisation sans précédent des motards français contre la mise en place du contrôle technique des motos (CT2RM). Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues des grandes villes, exprimant leur ferme opposition à cette mesure qu’ils jugent inutile et contraignante. Les détails dans cet article. Un rassemblement inattendu À l’appel de la Fédération française des motards en colère (FFMC), des rassemblements ont eu lieu dans toute la France, dépassant largement les attentes des autorités. À Paris, ils étaient plus de 10 000 à s’être retrouvés sur l’avenue Foch Selon les organisateurs. En dépit du caractère pacifique des manifestations, des actions symboliques ont été menées, notamment contre un centre de contrôle technique. Les protestataires ont utilisé des moyens non violents pour exprimer leur désaccord, évitant ainsi tout dommage matériel. Une charge supplémentaire pour les motards Ces motards opposés au contrôle technique mettent en avant plusieurs arguments pour justifier leur position. Ils soulignent notamment l’inutilité de cette mesure, rappelant que leurs engins sont déjà soumis à des vérifications régulières lors des révisions et des passages de la vignette . En outre, ils expriment leur préoccupation quant au coût élevé du contrôle technique, qui constitue un fardeau financier supplémentaire, alors qu’ils sont déjà durement impactés par l’augmentation des prix du carburant et des assurances. Enfin, ils redoutent que la mise en place du CT2RM génère une multiplication injustifiée des immobilisations des motos, pénalisant lourdement les usagers. Un déploiement graduel pour un large éventail de véhicules Malgré la contestation, le contrôle technique des motos est entré en vigueur le 15 avril 2024, conformément au décret établi. Les centres dédiés, pour la plupart nouvellement créés, ont commencé à accueillir les clients de manière progressive. Dès cette année, 1 000 à 1 500 centres CT2RM sont opérationnels sur le territoire national. ImportantOutre les deux-roues motorisés, ce nouveau contrôle technique s’applique à l’ensemble des véhicules de catégorie L, englobant les tricycles, les quads et les voitures sans permis. Au-delà de la régulation spécifique pour ces engins, elle reflète une volonté de renforcer les normes de sécurité dans le domaine des transports motorisés. À retenir La mobilisation sans précédent des motards français contre le contrôle technique des motos met en lumière les préoccupations et les aspirations de cette communauté face à une réglementation perçue comme contraignante. Alors que l’instauration du CT2RM semble inéluctable, il demeure essentiel d’engager un dialogue constructif entre les autorités et les motards afin de trouver un juste équilibre entre sécurité routière et respect des libertés individuelles.