À partir du 20 novembre prochain, porter des gants homologués sera obligatoire pour tous utilisateurs de deux-roues motorisés. L'État a annoncé une nouvelle règle concernant les utilisateurs de deux-roues motorisés. Face à une hausse d'accidents corporels liés à cet engin, il est temps de prendre des mesures préventives. Ainsi, à compter du 20 novembre, tous utilisateurs de deux-roues motorisés, conducteur comme passager, devront porter des gants homologués sous peine d'amende. Le port des gants : réticence des usagers Sans grande surprise, la réticence des usagers face à la nouvelle législation n'a pas tardé à se manifester. En effet, le port des gants n'est plus réservé aux motards. Les gants seront obligatoires, à partir du mois de novembre, pour tous les utilisateurs de deux-roues motorisés, au volant d'un scooter et même pour le passager. La réticence est surtout perçue chez les adolescents, qui semblent ignorer la nouvelle loi. D'ailleurs, plusieurs questions et doutes planent sur le sujet, comme le point sur l'amende. En réponse à cela, les autorités compétentes précisent que l'amende en question sera une contravention de 3ème classe, équivalente à 68 euros . À cela peut s'ajouter un retrait d'un point pour les titulaires de permis de conduire. Toutefois, force est de noter que l'achat de cet équipement peut varier entre 50 à 100 euros, selon un responsable dans un concessionnaire de motos et scooters. L'État encore timide dans les mesures de précautions Selon le patron d'une concession et pilote blésois, Jean-Marc Delétang, la loi ne va pas assez loin et que les mesures de sensibilisation et de prévention faites n'incitent pas vraiment les conducteurs de deux-roues à se protéger correctement. Suite à cette déclaration, ce dernier compare le système français avec celui allemand. D'après son exemple, le système allemand prévoit une TVA minorée sur les équipements de sécurité, l'incitation venant des organismes d'assurance deux roues à bien s'équiper en échange de remises et une obligation dans le cadre du permis moto. Il a d'ailleurs insisté sur le fait que les Allemands sont couverts de la tête et rouleraient donc protégés. Ce professionnel conclut par une réprimande de l'État comme n'ayant pas assez loin sur l'obligation par rapport au réel danger. " Le but, ce n'est pas de réprimer mais de protéger. " Cette nouvelle réglementation est favorable pour tout acteur dans le domaine, les usagers de la route comme les établissements d'assurance deux roues. La gendarmerie rappelle ainsi que, depuis le début de l'année, les accidents corporels des deux-roues motorisés représentent un quart de plus d'une centaine d'accidents de la circulation. Pour Christian Linget, commandant de l'escadron départemental de sécurité routière, cette législation n'est que du bon sens. Tandis que les motards et les puristes ne l'ont pas attendu pour se protéger, le vrai souci se pose au niveau des cyclomotoristes. Ainsi, pour le militaire, " le but, ce n'est pas de réprimer mais de protéger ".