Les motards sont sympas Même si le marché des deux-roues reste stable depuis des années, avec 8 % des véhicules assurés, le changement de comportement des motards intéresse les acteurs généralistes de l'assurance, en cette période de forte concurrence. Le léger recul des ventes de grosses cylindrées (-1,7 %) en 2015 au profit des motos légères (+8,2 %) contribue à confirmer le glissement de l'usage de la moto vers le déplacement en ville et le loisir. Le motard est devenu père de famille et utilise son deux-roues en complément d'une voiture. C'est ainsi que l'âge moyen du motard est passé de 23 à 43 ans en trente ans. Même si la sinistralité des deux-roues reste importante, avec de 6 à 10 fois plus de blessés et de tués que les usagers des quatre-roues, la prévention et la réglementation tendent à améliorer la situation. Formation obligatoire, équipements spécifiques, progressivité du permis de conduire... la sécurité des deux-roues fait l'objet d'une attention particulière qui ne ralentit pas le marché, car les motards ont de plus en plus conscience des risques qu'ils courent. La stratégie du multi-équipement Dans un contexte de volatilité importante, l'assurance moto est devenue un levier commercial pour fidéliser ses clients. La multiplication des offres de contrats couvrant voiture et moto témoigne de cette tendance à suivre l'évolution des usages, notamment chez les urbains. On ne compte plus les réductions pour assurances couplant voiture et deux-roues. Et la segmentation des offres tente d'attirer tous les profils en ajustant au mieux la prime d'assurance à la spécificité de chaque risque. Ainsi les contrats différencient les petits rouleurs des motards sur piste, les motards du dimanche et les motos-taxis... Ces initiatives en matière de marketing sur le couplage auto-moto démontrent que le marché des deux-roues est devenu un enjeu stratégique pour les compagnies d'assurance, qui veulent conserver leurs clients à deux-roues ou quatre-roues.