Dans l'optique de réduire le nombre de personnes tuées sur les routes, avec l'objectif affiché de descendre sous la barre des 2000 morts d'ici 2020, le gouvernement souhaite renforcer les obligations de sécurité pour les motards. Contrôle technique et gants obligatoires Les deux roues représentent en effet moins de 2 % du trafic, mais 43 % des blessés graves et 22 % des tués selon les statistiques de la Sécurité routière de mai 2016. En parallèle, le rapport MAIDS (Motorcycle Accident In Depth Study) attribue 5 % des accidents de moto à une défaillance technique. Ainsi, dès octobre 2017, le contrôle technique deviendra obligatoire à la vente ou revente d'un deux roues. Cette mesure de sécurité comprendra un contrôle du freinage, de la vitesse maximale (pour les cyclomoteurs), des émissions polluantes et de la signalisation ainsi qu'une vérification de l'usure des pneus et la conformité du certificat d'immatriculation. Le port de gants devrait être obligatoire d'ici la fin de l'année 2016, un impératif qui vise quant à lui à réduire l'impact des blessures en cas de chute. Si ces mesures semblent louables, la FFMC y voit surtout un moyen de " créer une taxe supplémentaire dont les premiers bénéficiaires sont les grandes enseignes de contrôle technique ". Des additions aux mesures complémentaires déjà en place Ces nouvelles obligations viennent renforcer une série de mesures déjà en vigueur (obligation de posséder une assurance moto..). Afin d'amener les motards à acquérir un peu plus d'expérience avant de passer sur le gros cube de leurs rêves, l'État avait par exemple obligé les titulaires du permis A2 à attendre deux ans avant de passer le permis A qui permet de conduire des motos de puissance supérieure à 35 kW. L'uniformisation des plaques des deux-roues et trois-roues motorisés appliqués depuis le 1er juillet 2015 est une autre facette des mesures de contrôle des deux roues.