Assurance Animaux : “Un marché de niche qui peine à faire son trou”

Paris le 25 septembre 2024 – Alors que 6 français sur 10 possèdent aujourd’hui un animal de compagnie et que 68% le considèrent comme un membre de la famille à part entière, l’assurance animaux reste pour beaucoup un service méconnu, auquel on ne pense pas. Pourtant, face à la flambée des frais vétérinaires, plus élevés que ceux de l’inflation comme l’indique l’ordre vétérinaire qui prévoyait une hausse globale des frais de 4,8% en 2024, souscrire une assurance animaux pourrait bien être le bon plan conso du quotidien.

Mais alors, à quel prix assurer son animal de compagnie ? Et pour quelles garanties ? Les races et l'âge de l’animal peuvent-ils faire grimper la facture ? Meilleurtaux Assurances lève le voile sur ce marché de niche.

L’étude porte sur quatre critères :

• Le prix moyen mensuel selon le type d’animal de compagnie
• Le prix moyen mensuel selon les races de chiens et de chats
• Le prix moyen mensuel selon l'âge de l’animal de compagnie
• Le prix moyen mensuel selon le niveau de couverture souscrit

Assurance animaux, la guérison avant la prévention

Si la loi Dombreval a permis de mettre un coup de collier dans la conscientisation du bien-être animal, souscrire une assurance pour ces petits êtres à 4 pattes est loin d’être systématique pour les Français. En effet, seuls 7% des chiens et 4% des chats seraient équipés d’une assurance en cas d’accident ou de pathologie en 2024 (source Argus de l’assurance). Un taux d’équipement minime, qui place l’un des pays européens comptant le plus grand nombre d’animaux de compagnie (80 millions - source Ifop) aux dernières places du classement assurantiel.

Ce déficit d’exploitation est principalement dû à l’absence de prévention comme l’indique Samuel Bansard, Directeur de la comparaison d’assurance Meilleurtaux.

A la différence des assurances auto ou habitation qui s'achètent par obligation et dans une logique préventive, l’assurance pour les animaux s’invite dans le quotidien des propriétaires d’animaux domestiques en réponse à un besoin déjà constaté. Il y a un gros travail d’évangélisation à faire sur ce marché et sur lequel, l’ensemble des acteurs du secteur, vétérinaires, éducateurs, éleveurs… ont un rôle à jouer en termes de prévention et de sensibilisation.

Une assurance animaux pour tous mais pas à n’importe quel prix

Occupant 69% des demandes de souscriptions, contre 29% pour les chats et 2% pour les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie), les chiens figurent en tête des animaux les plus assurés. Une première place qui leur revient aussi lorsqu’on évoque les prix de l’assurance, avec un budget annuel moyen de 341,52€ toutes formules confondues contre 256€ pour les chats et 228,48€ pour les NAC.

Pourtant, de nombreux leviers existent pour faire chuter ou adapter sa facture aux besoins réels de l’animal. En premier lieu, sa race et son âge, plus un animal sera sensible aux maladies chroniques ou génétiques comme le Bouledogue français par exemple, plus le prix de l’assurance pour les propriétaires sera élevé. C’est la même chose pour l'âge, plus l’animal vieillit plus le risque de maladie augmente (voir tableaux en annexe).

L’âge de l’animal est un élément déterminant. Les prix des assurances animaux varient de près de 35% entre les 1 an et les 10 ans de l’animal. C’est même plus de 40% pour les chiens !

témoigne Samuel Bansard.

Les formules proposées (économique, medium ou premium) dans les contrats d’assurance animaux peuvent aussi jouer un rôle non négligeable sur le prix. Comptez par exemple 11,35€ par mois pour les chats (136,2€ par an), 14,73€ par mois (176,6€ par an) pour les chiens avec une formule éco contre 33,89€ par mois avec une formule premium pour un chat et 45,83€ par mois pour un chien.

Le coût de l’assurance pour les animaux reste pour beaucoup un frein à l’achat, seulement souscrire une assurance adaptée aux besoins réels de l’animal peut se révéler bien plus économique qu’il n’y paraît. Il est aujourd’hui nécessaire de considérer cette dépense comme un investissement et non comme une dépense contrainte.

précise Samuel Bansard.

Coté race on s’entend comme chien et chats

Enfin, contrairement à ce qu’on pourrait penser se sont bien les races dites “européennes” et “croisées” qui occupent la majorité des demandes de souscriptions. Viennent ensuite les chiens et chats purs races type Maine Coon (6,8% des demandes), le Sacré de Birmanie (3%) ou le Persan (2,4%) pour les chats et le Bouledogue Français (17%), le Berger Australien (15,3%), le Chihuahua (13,5%) ou le Berger Belge (12,9%) pour les chiens.

A noter, certaines races de chiens peuvent faire l’objet d’un refus d’assurance, si elles sont classées en catégories 1 ou 2 (dits « chiens dangereux ») par exemple, ou d’une majoration comme peut l’être le Bouledogue Français à la santé fragile.

Aujourd'hui les comparateurs assurances offrent une visibilité inégalée sur le marché de l’assurance animaux face à une offre de plus en plus étoffée ou l’urgence de réaction contraste avec le temps de prévention des autres produits d’assurance. Notre devoir en tant que comparateur d’assurances animaux est de clarifier l’offre d’assurance pour permettre à tous de bénéficier de contrats réellement adaptés aux besoins de son animal.

conclut Samuel Bansard.

La méthodologie utilisée

L’étude exclusive du site Meilleurtaux.com a été effectuée sur la base du montant des primes d’assurance animaux proposées sur la période du 1er janvier 2024 au 27 mai 2024.

Sources : Meilleurtaux Assurances - IPSOS - L’Argus de L'assurance - l’ordre des vétérinaires