Avec l’épidémie de Covid-19, une nouvelle clientèle est séduite par les châteaux. Avec des budgets en dessous de 500 000 euros ou 800 000 euros, les acheteurs s’éloignent néanmoins des biens avec une trop grande superficie. C’est ainsi qu’ils orientent leurs choix vers les demeures rurales, comme les maisons fortes, gentilhommières, manoirs, etc. Sur le marché tricolore des châteaux, le budget moyen des acheteurs avoisine aujourd’hui les 500 000 euros. D’après le DG du groupe Mercure, Olivier de Chabot-Tramecourt, cette tendance découle des aspirations de sa clientèle. En effet, cette dernière désire s’offrir un beau logement en milieu périurbain ou en campagne au même tarif qu’un appartement en ville. Le cadre poursuit que pour des néochâtelains osant l’aventure, acheter une portion de rêve devient un principe de base. Tant l’espace et le plaisir sont devenus des valeurs fondamentales. Dans ces conditions, une grande partie de la clientèle se reporte sur des propriétés rurales. Les biens inférieurs à 800 000 euros se vendent très vite Cette tendance s’explique par le fait de pouvoir acquérir des surfaces acceptables, avec ces budgets modérés et plus faciles à entretenir. D’ailleurs, les transactions relatives à ces demeures ont progressé de 22 % par rapport à 2021 chez Mercure. En fait, il reste d’intéressants biens à saisir si l’on observe l’offre au sein de ce réseau. Sans oublier celle des concurrents détenant une activité à ces propriétés de caractère en campagne. Marc Foujols, le patron d’un réseau immobilier éponyme, indique : Pour ce budget de moins de 800.000 euros, c’est de la folie chez nous actuellement pour des biens situés jusqu’à 100 voire 150 km de Paris. […]. Marc Foujols Il ajoute que les logements de caractères trouvent très rapidement preneurs dès qu’ils les proposent à ce prix. Un tarif qui devrait demander une capacité d’emprunt assez élevée aux acheteurs. C’est le cas d’un beau moulin disposant d’un terrain de plusieurs hectares, localisé à une cinquantaine de kilomètres de Paris. Après sa mise en vente, cette demeure installée à l’ouest de Chantilly a fait l’objet d’environ : Une vingtaine de visites ; Une cinquantaine appels. Puis, elle a été vendue en quelques jours à un jeune startuper souhaitant rénover les lieux. Le tout en gardant un pied-à-terre à Paris. Le marché garde sa dynamique Dans ce contexte, les circonstances sur le marché immobilier soutiennent une stimulation du segment des châteaux. En effet, les Français ont aujourd’hui besoin de tranquillité, d’espace et de nature. Malgré cette situation, les ventes sur ce type de logements se sont tout de même écroulées depuis 2021. Une tendance constatée au sein du groupe Mercure, qui revendique plus de 33 % des transactions en France. Ce spécialiste de l’immobilier de prestige a vu ses ventes régresser de 20 % sur un an. Celles-ci s’étant établies à tout juste plus d’une centaine. Olivier de Chabot-Tramecourt commente que le marché demeure animé et dynamique : […] Simplement, les attentes et le genre de produits les plus recherchés ont évolué. Olivier de Chabot-Tramecourt Les châteaux les plus chers pâtissent toujours de l’absence d’acquéreurs étrangers (Asiatiques et Américains surtout). Ainsi, une baisse a été relevée sur les transactions entre 1 million d’euros et 2 millions d’euros. Leur poids est passé de 35 % en 2019 à 29 % en 2021. De leur côté, celles à 2 millions d’euros ou plus ont reflué de 20 % à 11 % sur la même période.