En matière de tarif immobilier, d’emploi, et démographiquement, les villes moyennes montrent plus de résilience que les grandes depuis 2012. C’est ce qui ressort de deux notes d’étude récentes de France Stratégie, un organisme rattaché à Matignon. Ainsi, elles ont créé plus d’emplois que les métropoles entre juillets-septembres 2019 et 2021. France Stratégie vient de dresser deux rapports d’enquête relatifs aux communes moyennes (entre 20 000 et 100 000 habitants). Ceux-ci dévoilent qu’en matière d’immobilier, la crise sanitaire n’a pas transformé de manière significative la répartition spatiale des résidences. Dans les villes moyennes, l’on observe seulement une hausse des prix, révèlent-ils. Depuis 2020, aucun exode urbain ne s’est donc produit. Mi-décembre 2021, le conseil supérieur du notariat l’a d’ailleurs constaté. Pareillement, l’immobilier ancien connait une surtension sur fond de rupture des stocks et de multiplication des ventes. Concernant l’emploi, comparé aux grandes villes (plus de 100 000 résidents), celles moyennes ont mieux résisté aux impacts du SARS-CoV-2. Elles servent de point de jonction entre les petites et les grandes villes Dans les détails, la création de postes salariés privés entre la période juillet-septembre 2019 et celle de 2021 a évolué de : +1,9 % dans les métropoles ; +2,3 % dans les villes moyennes. À l’heure des faibles taux pret immobilier, cette situation pourrait produire un impact sur le marché de l’habitation dans ces communes. En effet, ces nouveaux emplois pourraient attirer certains actifs et les amener à y déménager. En dépit des années de métropolisation, les communes moyennes rattachent les grandes aux petites (à partir de 3 000 résidents). La cheffe de projet au service développement numérique et durable de France Stratégie, Claire Rais Assa, affirme que : Elles ne sont pas des îlots, mais servent de relais à l'accès aux services pour des territoires moins denses. Les villes moyennes ne sont plus du tout à l'ombre des métropoles, mais jouent un rôle structurant au niveau local. Claire Rais Assa Ces villes ont évolué sur de nombreux plans depuis 2012 La métropolisation de ces huit dernières années découle du projet de loi de l’action d’affirmation et publique des métropoles, entre autres. Un texte adopté en 2014 qui a converti les agglomérations d’au moins 400 000 résidents en un levier : De politique de ville ; De transition écologique ; D’innovation ; De croissance économique. Aujourd’hui, les villes de 100 000 à 20 000 résidents concentrent : Plus de 33 % du travail salarié privé ; Environ un Français sur trois. Malgré tout, elles demeurent catégorisées comme des lieux : De désindustrialisation ; De dépendance à l’automobile et au logement ; De déclassement. 85 villes sur les 202 analysées par France Stratégie ont affiché des parcours dynamiques depuis une décennie, en matière de : Tarif immobilier ; Travail ; Démographie. Pour exister, elles ont donc déjà agi avant même l’apparition de la pandémie de SARS-CoV-2. Selon Claire Rais Assa, 75 % d’entre ces communes moyennes constituent : […] Des préfectures et des sous-préfectures avec un certain nombre d'équipements et de services - santé, culture, transport […] Claire Rais Assa Ces atouts leur permettent d’être de véritables piliers du système territorial.