L’année dernière, les loyers appliqués à Miami se sont fortement alourdis. Elle a même enregistré la plus grande hausse observée dans les villes américaines, selon le site d’annonces immobilières de Realtor. Une conséquence du recours au télétravail qui a entraîné un déménagement de plusieurs Américains en Floride et des restrictions liées au SARS-CoV-2. Outre-Atlantique, les loyers ont substantiellement flambé au cours de l’année dernière. En décembre 2021, ceux d’Austin au Texas ont affiché une progression de +28,7 % sur un an. Dans le Nevada, Las Vegas a fait l’objet d’une crue de 29,8 %. En Floride, Orlando et la Tampa Bay ont connu une hausse respectivement de 34,1 % et 35 %. En janvier dernier, la plateforme d’annonces immobilières Realtor a dévoilé une enquête relative à ce sujet. D’après le site, parmi les villes américaines, Miami constitue celle où les loyers se sont le plus intensifiés en 2021. En effet, le tarif médian s’établissait à 2 850 dollars/mois en décembre dernier. L’enchérissement a presque atteint les 50 % À la même période en décembre 2020, le loyer à Miami se situait à 49,8 % de moins. Pour comparaison, le loyer médian dans les 50 principales agglomérations américaines s’élevait à 1 781 dollars en décembre 2021. Sur un an, il a donc augmenté de 19,3 %. Pour les personnes souhaitant effectuer un investissement locatif dans ces zones, ces données sont à retenir. Pour de nombreux locataires, cette situation représente une vraie calamité. Parmi eux, une caissière de 57 ans, qui a pris à bail un appartement à Haileah, une ville près de Miami. La compagnie Eco Stone Group, les nouveaux propriétaires de l’immeuble, a décidé d’accroître le loyer de tous ses locataires. À partir de février 2022, 1 650 dollars (+65 %) seront désormais réclamés à ces derniers. Une somme que la cinquantenaire susmentionnée sera dans l’incapacité de payer. Rémunérée à 14 dollars l'heure, la femme, qui habite avec sa fille et le conjoint de cette dernière, confie : On n'arrive plus à dormir. Je ne sais pas ce qu'il va advenir de nous. Une manifestation d’un effet de la pandémie Sans pareil, la situation vécue par cette femme montre une répercussion inattendue de la crise sanitaire à Miami. Avant le SARS-CoV-2, la ville exposait déjà une belle cote chez les investisseurs et acheteurs européens et latino-américains avec : L’inexistence d’impôt sur le revenu ; Son littoral de sable blanc ; Son climat agréable. Cette attractivité s’est intensifiée avec la pandémie. Plusieurs individus ont choisi de s’installer en Floride en raison : Du développement rapide du travail à distance, grâce auquel beaucoup ont pu exercer leur profession depuis n’importe quel lieu ; Des restrictions sanitaires décrétées dans d’autres régions américaines. Selon la présidente du conseil d’administration de l’Association des agents immobiliers miaméens, Jennifer Wollmann, les déménagements : Ont commencé à arriver dans le sud de la Floride en grand nombre. Jennifer Wollmann Originaire principalement de Californie, Boston, New York et de l’État du Connecticut, ces personnes y ont trouvé : Des autorités ayant œuvré pour que l’économie rouvre rapidement ; Des tarifs immobiliers plus abordables que dans les villes d’où ils viennent. Les impacts sont apparus instantanément. Avec leurs rémunérations plus conséquentes, ces nouveaux résidents ont provoqué une explosion des prix immobiliers.