Ce n’est pas pour rien que le secteur immobilier en France connait une embellie depuis quelques années. L’Hexagone n’a rien à envier à ses voisins européens en ce qui concerne les conditions d’emprunt bancaire. Notre pays dispose d’un système de financement solide et suffisamment modernisé pour répondre aux besoins de n’importe quel client. Il est indéniable que les Français bénéficient des conditions de financement parmi les plus attractives dans toute l’Europe. Par exemple, elles sont bien meilleures que celles découvertes en Hongrie ou en Roumanie. Avec un taux moyen de 1.55 % sur un prêt immobilier qui s’étale sur 15 ans, la quasi-totalité des enquêtes réalisées en Europe classent les Français parmi ceux qui empruntent aux taux les plus bas. C’est un véritable atout pour l’immobilier même si le marché du crédit immobilier français est dominé par l’application d’un taux fixe pendant toute la durée du remboursement. Rappelons que le taux variable est le modèle le plus appliqué dans les pays anglo-saxons. Le crédit immobilier français est aussi connu pour sa diversité et sa sécurité. Il offre une flexibilité très élargie en matière de gestion d’insolvabilité. Pour une personne qui désire accéder dans la propriété immobilière, les procédures sont facilitées par la révolution numérique. Les simulateurs en ligne sont disponibles pour évaluer votre capacité de remboursement. En effet, avant de signer un contrat de prêt immobilier, il faut évaluer votre budget et tenir compte des dépenses annexes telles que le frais de notaire. Le contexte actuel Vous avez sûrement remarqué que le taux moyen de l'OAT à 10 ans et de l'Euribor ont connu une légère baisse dès la publication des résultats de l'élection présidentielle. Mais malheureusement, cette baisse ne s’est pas répercutée sur le niveau des taux des crédits immobiliers, ce qui a engendré une légère déception de la part des acteurs concernés. Au contraire, une hausse graduelle mais régulière observée depuis le début de cette année se poursuit. Selon Philippe Taboret, président d’une maison de courtage : En mai, les taux ont progressé de 0,07 à 0,13 % en fonction des durées. Philippe Taboret. Néanmoins, cette hausse ne se généralise pas car les banques mettent en œuvre des stratégies commerciales audacieuses telles que le « taux d'appel » pour garder une part de marché stable. À côté de ces taux d’appel, les autres taux ont été augmentés pour assurer la disponibilité d’une source de revenus d’intérêt conséquents. Par exemple, les taux sur vingt ans, hors assurance, ont progressé de 1,20 à 1,40 % et ceux sur vingt-cinq ans, de 1,60 à 1,80 %. Les banques ont décidé de compenser la diminution de leurs marges sur les frais de souscription d’assurance emprunteur d’autant plus que la concurrence devient de plus en plus intense. À ce propos, Joël Boumendil, fondateur d’un établissement de crédit affirme que : Les banques acceptent de nouveau des financements dits à 110 % comprenant, outre l'achat du bien, les frais de notaire et d'agence. Ces crédits ont représenté plus de 15 % des dossiers que nous avons réalisés Joël Boumendil. La France est en bonne place En matière de crédit immobilier, les Français sont parmi les leaders dans le secteur. En effet, elle fait partie des pays qui affichent le plus bas taux d’intérêt : 1,6 % sur vingt ans, contre 2,1 % en Italie ou en Belgique, 2 % en Espagne et 1,8 % en Allemagne. C'est également la France qui détient le palmarès de la plus grande baisse de taux observée entre 2008 et 2016 (elle s’est établie à -66 %). Sur la même période, l’Hexagone affiche aussi la plus faible augmentation de prix sur le Vieux continent. Elle est suivie de près par l'Espagne (-25 %), de l'Italie (- 15 %). Bref, un Français peut actuellement acheter pour le même budget environ 30 % de surface de plus que n’importe quel acheteur européen.